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Avec l'IA, « n'importe qui peut devenir un cybercriminel » (Cyber Africa Forum)


Rédigé le Dimanche 29 Juin 2025 à 20:25 | Lu 36 fois | 0 commentaire(s)



Organisé du 24 au 25 juin à Cotonou, le Cyber Africa Forum a réuni experts et gouvernants autour de la résilience et de la transformation numériques du continent. En plein essor, l’intelligence artificielle a été au cœur des discussions, entre risques inédits et nouvelles opportunités.
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L’intelligence artificielle est à la fois un atout et un défi pour les équipes de cybersécurité. C’est ce qu’ont rappelé les experts animant le panel « Intelligence artificielle et résilience numérique : promesse ou vulnérabilité ? » au cours du Cyber Africa Forum 2025 à Cotonou. Concernant les risques, Jean-Claude Sigui, président du Club DSI Côte d’Ivoire, a pointé l’essor des places de marché d’attaques « as a service » dopées par l’IA.
« Il existe des organisations de cybercriminels qui ont créé des plateformes qu'ils vous mettent à disposition à vous qui voulez lancer une attaque. N'importe qui dans cette salle peut devenir un cybercriminel. Vous voulez faire du phishing ? Vous payez. Scanner les vulnérabilités ? Vous payez. Eux, ils ne s'attaquent à rien, ils gagnent de l'argent en permettant à des gens comme vous et moi d'avoir accès à ces outils », explique celui qui a aussi été directeur des systèmes d’information (DSI) de Willis Towers Watson, pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale.
Le constat des défis que pose l'IA au maintien d'un cyberespace sûr n'est pas nouveau. Dans un rapport publié en janvier 2025, le World Economic Forum (WEF) confirme une réduction des obstacles à l'entrée pour les réseaux criminels qui ne disposaient pas auparavant des compétences techniques nécessaires. Selon une étude citée dans le rapport « Artificial Intelligence and Cybersecurity : Balancing Risks and Rewards » du WEF, le phishing automatisé à l'aide de grands modèles de langage (LLM) peut entraîner une réduction des coûts de plus de 95 %, tout en maintenant, voire en dépassant, les taux de réussite antérieurs.
Changer de paradigme
Face à cette nouvelle réalité, les experts identifient des solutions pour intégrer l’IA au cœur des stratégies nationales de cybersécurité en Afrique. Pour Dr Maximilien Kpodjedo, conseiller du chef de l’État béninois sur les questions numériques, l’IA permet de booster l’existant, qu’il soit positif ou négatif. Pour l’exploiter donc de manière efficace et éthique, il faut investir dans la collecte de données, les infrastructures et la formation de data scientists sur le continent. Il estime notamment qu’à l’heure actuelle, moins de 2 % des données utilisées pour entraîner les intelligences artificielles couvrent les réalités locales.
« Ça veut dire que 98% des données qui sont utilisées pour générer des solutions de l'IA proviennent d'autres milieux. Ce sont des domaines dans lesquels nous devons nous efforcer de rattraper le train et idéalement de le devancer. Une IA éthique nous permet d'avoir un écosystème numérique résilient », a-t-il conclu.
Les solutions proposées incluent aussi un changement de paradigme en matière de lutte contre les cybermenaces. Alors que la cybersécurité a historiquement été une course de vitesse, où les plus rapides à déployer des solutions étaient les mieux protégés, l’essor de l’IA appelle désormais à une course d’endurance. C’est du moins ce que défend M. Sigui, qui estime que la cybersécurité doit se traiter au niveau stratégique, avec une anticipation des chocs et une capacité d’adaptation en temps réel. « Il faudra être toujours à l’affut et être capable, en cas d’attaque, de reconstruire l’infrastructure le plus rapidement possible », indique-t-il.
Les autres intervenants ont abondé dans son sens. Il s’agirait à la fois d’une course de vitesse et d’endurance, nécessitant une préparation constante. Une ligne de conduite déjà posée comme feuille de route pour les décideurs africains présents au forum.

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Ousmane Sonko Propose la Fusion de l’IPRES et de la CSS pour Réformer le Système de Protection Sociale

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a proposé une réforme majeure du système de protection sociale sénégalais, en appelant à une éventuelle fusion entre l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et la Caisse de sécurité sociale (CSS).

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Avec cette réforme, le gouvernement entend poser les bases d’une politique sociale unifiée, solidaire et plus inclusive, à la hauteur des aspirations des travailleurs sénégalais.

aps

 


Présidence Fédération sénégalaise de football : Mady Touré annonce officiellement sa candidature

Présidence Fédération sénégalaise de football : Mady Touré annonce officiellement sa candidature
C’est à l’occasion d’une double fête religieuse marquée par la Tabaski et la Pentecôte, que Mady Touré a choisi de s’adresser aux présidents de club et de ligue pour leur présenter ses vœux… et une annonce majeure : sa candidature officielle à la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Dans une déclaration empreinte d’émotion et d’ambition, le président de Génération Foot a exprimé sa volonté d’ouvrir un nouveau chapitre pour le football sénégalais. Fort de son expérience dans la formation, l’encadrement des jeunes et la rigueur managériale, Mady Touré affirme vouloir mettre ses compétences au service d’une fédération plus forte, plus inclusive et tournée vers l’avenir.
« Mon ambition est de mettre en pratique une vision claire et audacieuse pour l’avenir de notre football, avec des bases solides et durables », a-t-il déclaré.
La candidature de Mady Touré se veut collaborative. Il propose une gouvernance plus lisible, recentrée sur les clubs, mais aussi plus dynamique et ouverte à tous les acteurs : femmes, jeunes, amateurs, professionnels, arbitres, supporters, médias…
Son programme, encore en gestation, se veut le fruit d’une « intelligence collective » et d’une concertation élargie. Il met l’accent sur la formation, l’emploi, la compétitivité et les partenariats structurants, afin de bâtir une stratégie pérenne et équitable.
Mady Touré a également annoncé qu’un lancement officiel de sa campagne aura lieu avant le 30 juin, avec à la clé la présentation détaillée de son programme. Les présidents de club et de ligue recevront prochainement une invitation personnalisée à cet événement.
Il conclut son message par un appel à l’unité et à l’action collective : « Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir radieux pour notre football. »
Avec cette déclaration, la course à la présidence de la FSF s’anime un peu plus et les prochaines semaines s’annoncent décisives pour le futur du football sénégalais.


Serigne Sam Mbaye - ADOUNA