Ce mardi matin, les chauffeurs de taxi installés sur le parking jouxtant l’enseigne Auchan, sur l’avenue Caen, ont tenu un point de presse pour dénoncer une décision de déguerpissement prise par la mairie de ville.
Très remontés, les membres du collectif ont vivement critiqué l’absence de concertation préalable. « Ce matin, des agents municipaux sont venus nous ordonner de quitter les lieux sans nous donner le moindre motif », a déclaré Maïssa Ndiaye, président du collectif. « J’ai alors demandé aux jeunes de déplacer leurs véhicules, puis je me suis rendu à la mairie dans l’espoir de rencontrer le maire, mais sans succès. Nous sommes des pères de famille, et ce travail est notre seul moyen de subsistance. »
Le mécontentement est partagé par Omar Mbow, un autre chauffeur, qui rappelle que les taximen s’acquittent d’une taxe mensuelle de 4 000 FCFA à la perception au titre du droit de stationnement. « Aujourd’hui, on nous chasse comme si nous étions dans l’illégalité. Si la mairie veut vraiment déguerpir des gens, elle doit au moins leur accorder un délai de préavis raisonnable, de trois à quatre mois par exemple. Cela fait des années que nous travaillons ici, et c’est la première fois qu’on nous dit que nous n’avons pas le droit d’y stationner. »
Contacté sur place, le directeur des services techniques de la mairie a fermement rejeté ces accusations. Il a affirmé que les chauffeurs n’avaient aucune autorisation officielle pour occuper cet espace, précisant que l’avenue Caen est un domaine public placé sous la responsabilité de la municipalité.