
L'objectif affiché par l'institution basée à Washington est que les projets qu'elle finance puissent entrainer une "augmentation des créations d'emplois locaux et améliorer les compétences" de la main d'oeuvre du pays du projet.
Cet impératif concerne les entreprises internationales se positionnant sur des appels d'offres.
Cela concernera en particulier la construction et maintenance de réseaux de transport, ainsi que les infrastructures énergétiques.
Les nouvelles règles s'appliqueront pour tout nouveau dossier lancé à compter du 1er septembre et ayant obtenu un financement de la part de la Banque mondiale.
"En donnant la priorité aux recrutements de salariés locaux sur des projets que nous finançons, nous ne créons pas seulement des opportunités d'emplois immédiates dans les pays clients mais investissons aussi dans le potentiel à long terme des communautés locales", a déclaré dans un communiqué Galina Vincelette, vice-présidente en charge des opérations dans les pays membres.
Il s'agit pour la Banque de se concentrer sur l'un des principaux objectifs énoncés par son président, Ajay Banga, qui souhaite faire de l'emploi l'un des axes majeurs afin de lutter efficacement contre la pauvreté, le mandat de l'institution.
La Banque a souligné auprès de l'AFP ne pas disposer de données sur la part d'emplois locaux dans les projets qu'elle finance actuellement mais a assuré que ces nouvelles règles s'accompagneront d'un suivi statistique en la matière.
Si des entreprises de pays émergents, en particulier la Chine, participent régulièrement à des projets d'infrastructures dans d'autres régions, notamment en Afrique ou en Asie centrale, il n'est pas rare que ces dernières fassent venir également la main d'oeuvre de leur pays d'origine pour travailler sur ces chantiers.