Elhadj Ousseynou Diouf : « L’Alliance pour le Renouveau de la République veut incarner une opposition constructive »

Thiès, juillet 2025 – Dans une interview exclusive accordée à TFM, Elhadj Ousseynou Diouf, président fondateur de l’Alliance pour le Renouveau de la République (ARR), a exposé sa vision politique pour le Sénégal. Son mouvement prône un renouveau social et économique basé sur l’encadrement, la formation et l’accès au financement pour les couches vulnérables.

Une opposition nouvelle génération

Interrogé sur la position de son mouvement, Elhadj Ousseynou Diouf a précisé :

« Nous sommes une nouvelle opposition. Nous n’avons pas été conviés au dernier dialogue national, mais nous restons ouverts. Notre engagement est clair : travailler pour les populations à la base. »

Gestion des inondations et attentes des populations

Le président de l’ARR a exprimé sa solidarité avec les populations sinistrées par les récentes inondations, en appelant à des solutions durables et concrètes.

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Sur la dualité au sommet de l’État

Concernant la cohabitation politique entre le président de la République et le Premier ministre, il souligne :

« Il faut clarifier les rôles. Le président définit la politique de la nation et le Premier ministre exécute. L’harmonisation est indispensable pour éviter les malentendus qui nuisent à l’image du pays à l’international. »

Libertés et justice : un appel à plus d’ouverture

Elhadj Ousseynou Diouf a également interpellé le gouvernement sur les questions de libertés et d’état de droit :

« Nous constatons une régression des libertés. Il faut que les critiques soient perçues comme des contributions constructives et non comme des attaques. »

Vision économique : rationalisation et croissance

Sur le plan économique, il s’est prononcé sur la dégradation de la note du Sénégal par les agences de notation :

« Il faut des projets porteurs de croissance et rationaliser les dépenses publiques. Le Sénégal a encore de l’attractivité grâce à ses ressources, mais il faut éviter que la dette s’alourdisse inutilement. »

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a proposé une réforme majeure du système de protection sociale sénégalais, en appelant à une éventuelle fusion entre l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et la Caisse de sécurité sociale (CSS).

Cette proposition vise à créer une institution unique, plus performante, capable d'assurer une meilleure gouvernance et de répondre aux défis persistants liés à l’efficacité, à l’inclusion et à la qualité des prestations sociales.

M. Sonko a chargé le ministre du Travail, en collaboration avec le Secrétaire général du Gouvernement, d’accélérer l’élaboration et l’adoption du nouveau Code de la sécurité sociale, dans un souci d’unification et de modernisation du secteur.

Le chef du gouvernement a dressé un constat préoccupant : de nombreuses catégories de citoyens sont encore exclues du système actuel, notamment les travailleurs non salariés et ceux évoluant dans le secteur informel. Les tentatives d’élargissement de la couverture sociale n’ont pas permis de combler ces lacunes structurelles.

En outre, le faible niveau des pensions et les carences dans la qualité des services rendent le système de retraite peu attrayant et inefficace pour nombre de bénéficiaires. L’existence de multiples organes de gestion est également pointée du doigt, rendant difficile la mise en place d’une politique sociale cohérente et centralisée.

Avec cette réforme, le gouvernement entend poser les bases d’une politique sociale unifiée, solidaire et plus inclusive, à la hauteur des aspirations des travailleurs sénégalais.

aps