À Djegem, dans la commune de Sandiara (département de Mbour), la session 2025 du baccalauréat a pris une tournure dramatique. Des fumées épaisses et toxiques issues d’une usine de farine de poisson ont sérieusement perturbé les épreuves, plongeant candidats et encadreurs dans un véritable cauchemar.
C’est le Collectif de lutte contre l’implantation des usines de farine de poisson, dirigé par Aliou Sène, qui a tiré la sonnette d’alarme. Alertée, l’équipe de Dakaractu Mbour s’est rendue sur les lieux pour constater une situation alarmante : des élèves suffoquant, les yeux rougis, la gorge nouée, contraints de composer dans une atmosphère saturée de fumées nocives.
Un enseignant, outré, résume l’indignation générale :
« Comment attendre des résultats satisfaisants quand les élèves doivent respirer des émanations toxiques pendant plusieurs heures ? »
Le désarroi est profond parmi les habitants de Djegem. Parents d’élèves, enseignants et jeunes manifestent une colère sourde face à un danger qu’ils jugent désormais insupportable.
Une mère de famille, bouleversée, déclare :
« Ce n’est plus seulement une question d’environnement. C’est une question de santé, d’avenir. On ne peut plus rester silencieux. »
Face à cette situation jugée intenable, le collectif envisage d’internationaliser la mobilisation. Il prévoit notamment de solliciter des ONG comme Greenpeace, tout en portant le dossier devant les autorités nationales pour obtenir une réaction urgente.
Ce drame met en lumière le dilemme entre industrialisation rapide et protection des populations locales. À Djegem, c’est toute une jeunesse qui se retrouve exposée — au sens propre comme au figuré — alors qu’elle tente de franchir une étape déterminante de sa vie scolaire.
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