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Vol d’électricité : 100 milliards de FCfa de pertes pour la Senelec


Rédigé le Vendredi 1 Août 2025 à 10:02 | Lu 18 fois | 0 commentaire(s)



Vol d’électricité : 100 milliards de FCfa de pertes pour la Senelec
Plus de 1,4 million de mégawatts détournés en 2024, pour un préjudice estimé à 100 milliards de FCfa. La Senelec alerte sur un fléau qui fragilise tout le système électrique et appelle à une mobilisation citoyenne.
Le vol d’électricité constitue un fléau persistant aux lourdes conséquences pour le secteur énergétique. Selon les données dévoilées lors de la réunion annuelle du Comité national de Dialogue avec la Clientèle (Cndc), hier, jeudi 31 juillet, à Dakar, les pertes dues à des actes de fraude, en particulier les branchements clandestins et les manipulations illégales de compteurs, sont estimées à 1.406.077,85 mégawatts pour l’année 2024. Ce préjudice énergétique représente une perte financière « colossale » avoisinant 100 milliards de FCfa. Une situation jugée « très préoccupante » par les acteurs du secteur, qui affaiblit la viabilité économique du réseau et compromet la qualité de service pour les clients en règle.
Présidant la rencontre, Thierno Oumar Kane, secrétaire général de la Senelec, a dressé un tableau sans détour : « Ceux qui volent l’électricité volent aussi les deniers publics. Et ce sont les clients honnêtes qui en paient le prix ». Il a indiqué que cette fraude généralisée menace non seulement l’équilibre financier de la Senelec, mais nuit aussi à la qualité du service, à l’équité tarifaire et aux projets d’investissement à long terme. « Avec 100 milliards de FCfa, on pourrait alléger les compensations tarifaires ou financer des projets essentiels pour les populations. Ce gâchis n’est plus tolérable », a insisté M. Kane.
Face à cette menace persistante, la Senelec a engagé depuis plusieurs mois un plan intensif de lutte contre la fraude. ce, en s’appuyant sur un arsenal juridique renforcé, des opérations conjointes avec les forces de l’ordre et les autorités judiciaires ainsi une mobilisation de ses équipes internes. Une lutte multiforme et intensifiée « Nous félicitons tous ceux qui sont engagés dans cette lutte : les agents de terrain, la police, les cabinets judiciaires et l’ensemble de l’écosystème qui nous accompagne. C’est un travail de fond qui demande rigueur et constance », a déclaré le Sg de la Senelec.
Au-delà de la lutte contre la fraude, cette rencontre avec le Cndc a permis de faire le point sur les investissements récents et les projets futurs de la société. Selon Thierno Oumar Kane, des efforts importants ont été engagés aussi bien dans la production que dans la distribution. Il a insisté sur le rôle crucial du Cndc comme relais auprès des populations. Clôturant son propos, M. Kane a réaffirmé le caractère annuel de cette rencontre appelée à se renforcer dans les années à venir.
Il a aussi évoqué les perspectives budgétaires, surtout pour la modernisation des outils de surveillance et l’élargissement du réseau. « La lutte contre la fraude est l’une de nos priorités les plus élevées. Mais au-delà de cet aspect, c’est tout un modèle de service que nous voulons bâtir avec les citoyens dans la transparence, la rigueur et la proximité », a conclu le secrétaire général.

4 milliards de FCfa recouvrés

Depuis le lancement de son plan de lutte intensif contre le vol d’électricité, en mars 2025, la Senelec a réussi à recouvrer près de quatre milliards de FCfa à travers des opérations de redressement menées sur le terrain. Ces montants proviennent majoritairement de clients identifiés en situation de fraude : branchements illégaux, contournement de compteurs ou manipulation volontaire des installations. Un chiffre révélateur à la fois de l’efficacité croissante des équipes de contrôle et de l’ampleur du phénomène. « Cela prouve que nous sommes sur la bonne voie, mais il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer la fraude », a souligné Thierno Oumar Kane.
En complément des actions répressives, la Senelec adopte également une approche citoyenne et collaborative. Le Sg de l’entreprise a ainsi lancé un appel fort à la population : « Cette lutte ne concerne pas uniquement la Senelec. C’est un enjeu national. Nous avons besoin que chaque client, chaque voisin, chaque acteur local devienne un agent de vigilance. Il faut oser dénoncer, protéger ce bien commun qu’est l’électricité ».

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Thiès : le maire Babacar Diop interpelle les entreprises minières sur l’impact environnemental et social

Lors des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de Thiès, Babacar Diop, a appelé les sociétés minières à respecter l’environnement, les infrastructures et la vie des populations.

 

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a lancé un appel solennel aux entreprises minières de la région pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.

« Les entreprises doivent respecter notre environnement. Elles ne doivent pas détruire nos routes, ni fragiliser le rail, ni mettre en danger des vies alors qu’elles brassent des milliards », a déclaré le maire, regrettant les impacts visibles de l’activité minière sur la ville et ses habitants.

Dans son intervention, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité d’une justice sociale et d’une prise en considération des populations locales. « C’est un appel du cœur pour penser à ces pauvres gens, Monsieur le Ministre », a-t-il lancé.

Le maire a conclu son discours en rappelant que certaines richesses naturelles sont inestimables et ne sauraient être monnayées : « Il y a des choses que l’argent ne peut pas acheter. Vous ne pouvez pas acheter le vent, le soleil ou la pluie… »




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Fraude et corruption : la CENTIF confie 46 affaires majeures au Procureur

La Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) frappe fort en 2024. Son rapport annuel, rendu public cette semaine, met en évidence une véritable montée en puissance du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). La sortie du Sénégal de la liste grise du Groupe d’Action financière (GAFI) le 25 octobre 2024 marque une étape décisive dans ce combat.
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Hajj 2026 : ouverture des préinscriptions dès le 1er octobre au Sénégal

La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam (Dgp) a annoncé le lancement des préinscriptions pour le Hajj 2026. À partir du mercredi 1er octobre, les candidats pourront s’inscrire dans toutes les agences de la Banque Islamique du Sénégal (BIS).

Pour cette édition, le coût du pèlerinage a été fixé à 4 300 000 francs CFA. Les pèlerins auront le choix entre deux modalités de paiement : un règlement en une seule fois ou un paiement échelonné. Dans ce dernier cas, un premier versement de 2 300 000 francs CFA sera exigé, suivi d’un second versement de 2 000 000 francs CFA.

La Dgp précise que ces préinscriptions interviennent avant la publication du package officiel 2026, lequel détaillera les prestations incluses dans l’organisation du pèlerinage.



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