Pour le Premier ministre, la situation diffère légèrement. Bien qu’il ne bénéficie pas de fonds politiques, son salaire mensuel de plus de 4 millions de francs CFA peut être complété par une ligne de crédit alimentée discrétionnairement par le président de la République.
Depuis 2012, les salaires des ministres ont été revus à la hausse, passant de 2,5-2,8 millions à 3,8 millions de francs CFA par mois, suite à la suppression des logements conventionnés. Les ministres d’État, quant à eux, perçoivent 4 millions de francs CFA. Certains ministres bénéficient de revenus supplémentaires liés à leurs responsabilités spécifiques. Par exemple, le ministre de l’Hydraulique reçoit une indemnité supplémentaire de 1,5 million en tant que membre du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Le ministre des Finances, quant à lui, voit son salaire atteindre entre 20 et 25 millions de francs CFA, sans compter les fonds communs.
Les députés perçoivent des salaires qui varient en fonction de leur grade : 1,3 million pour un député simple, 1,7 million pour un président de commission, et 2 millions pour un membre du bureau, en plus d’une indemnité de 900 000 francs CFA. De leur côté, les élus locaux ont vu leurs rémunérations augmenter sous la présidence de Macky Sall, les maires touchant désormais 800 000 francs CFA, tandis que les édiles des villes et chefs-lieux de département gagnent respectivement 1,5 million et 1 million.
Les salaires des directeurs généraux, directeurs, et autres cadres dans les agences publiques et entreprises parapubliques sont également fixés selon des critères spécifiques. Ils varient de 2 à 5 millions de francs CFA par mois, en fonction de la catégorie de l’organisme concerné, prenant en compte des éléments tels que le budget, le positionnement stratégique, et l’effectif.
Ces révélations sur les salaires des hauts fonctionnaires du Sénégal mettent en lumière une réalité où les rémunérations varient considérablement selon les charges occupées, avec des écarts significatifs entre les différentes catégories de personnalités publiques. Malgré les augmentations notables sous la présidence de Macky Sall, ces montants soulèvent des questions sur la gestion des fonds publics et la répartition des richesses au sein de l’appareil d’État.