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Division spéciale de cybersécurité : Police des réseaux sociaux, gardien des mœurs


Rédigé le Lundi 21 Juillet 2025 à 09:40 | Lu 2 fois | 0 commentaire(s)



Division spéciale de cybersécurité : Police des réseaux sociaux, gardien des mœurs
 
Depuis quelques mois, la Division spéciale de cybersécurité (Dsc) est sous les feux de la rampe. Quelles sont les prérogatives et missions de cette entité sous l’autorité du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, ses cadres de saisine, ses statistiques ? Agit-elle avec la même célérité qu’il s’agisse de citoyen lambda ou de célébrités ? Des juristes se prononcent.
La Direction générale de la police nationale (Dgpn) s’est dotée en 2013, d’une Brigade spéciale de lutte contre la Cybercriminalité (Bslc), placée sous l’autorité de la Division des investigations criminelles (Dic). En 2017, la Division spéciale de cybersécurité (Dsc) a été mise en place. Elle a une compétence nationale, dépend du ministère de l’Intérieur et est chargée de mener les enquêtes sur les infractions liées à la cybercriminalité.
La Dsc est régie par une loi sur la cybercriminalité, promulguée le 25 janvier 2008, qui définit et punit les infractions liées à l’utilisation frauduleuse d’outils numériques. Selon le rapport annuel d’activités 2024 de la Police nationale, sur les 18 951 infractions commises, 3902 plaintes concernent la cybercriminalité, dont 223 cas élucidés.
Ces chiffres représentent 0,83 % des infractions enregistrées. À titre comparatif, il y a eu, courant 2024, selon le rapport annuel présenté le 16 avril 2025, 7,70 % d’atteintes à la paix publique, 42,89 % d’atteintes à la propriété, 25,72 % en trafic et abus de drogues, 0,69 % en fraude documentaire et à la migration irrégulière.
Parmi les personnalités convoquées par la Dsc, il y a l’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar. Il a été auditionné le 22 novembre 2024 pour insulte commise par le biais d’un système informatique, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et troubles politiques graves.

Personnalités publiques ou médiatiques

Moustapha Diakhaté a été jugé et condamné pour une première fois le 28 novembre 2024 à 2 mois de prison ferme. Faisant l’objet d’une seconde procédure instruite par la Dic, M. Diakhaté, actuellement en prison, a vu son verdict plusieurs fois prorogé à cause de la grève des travailleurs de la justice, qui dure depuis plus d’un mois. Le journaliste Bachir Fofana est lui aussi dans l’attente d’un verdict.
Pour ce qui est de ce dernier, il lui est reproché la diffusion de fausses nouvelles. Il a affirmé au cours d’une émission que le marché d’acquisition de véhicules pour l’Assemblée nationale avait été attribué à Cheikh Guèye, une personnalité citée dans une affaire de corruption impliquant l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall, actuellement sous bracelet électronique.
Au terme de sa garde à vue qui avait débuté le 25 juin 2025, il a été déféré devant le procureur de la République, placé sous mandat de dépôt et jugé devant le tribunal des flagrants délits de Dakar le 2 juillet 2025. Le Parquet avait requis 6 mois dont 3 mois ferme et une amende de 200 000 FCfa. Au cours de l’émission « Jakaarlo bi » du 4 juillet 2025, Badara Gadiaga, chroniqueur à la Tfm, aurait tenu des propos jugés discourtois à l’encontre d’Ousmane Sonko.
Convoqué le 9 juillet à la Dsc, il a passé sa première nuit en prison le 14 juillet 2025. En attente d’un jugement, il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, discours contraires aux bonnes mœurs, offense à une personne exerçant une partie des prérogatives du président de la République, réception, sollicitation de dons, de moyens, dans le dessein de troubler l’ordre public, atteinte à la souveraineté de l’État.
Le chroniqueur Abdou Nguer, quant à lui, a été placé en garde à vue le 14 avril 2025 à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane pour diffusion de fausses nouvelles, à la suite d’un commentaire tenu sur la chaîne YouTube Source A Tv concernant le décès de l’ancien président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara.

L’affaire est en instruction

Il a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 3e cabinet le 17 avril dernier 2025. Le prisonnier a été extrait de sa cellule le 16 mai 2025 et conduit à la Dsc pour être auditionné sur ses déclarations faites sur la SenTv, concernant le rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) dans l’affaire du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac). Abdou Nguer a été auditionné dans le fond le 5 juillet dernier.
Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, offense à une personne exerçant une partie des prérogatives présidentielles et propos contraires aux bonnes mœurs, Assane Diouf qui a aussi reçu son sésame pour la prison, par le biais de la Dsc, a rejeté le 15 juillet dernier, les faits qui lui étaient reprochés devant le tribunal correctionnel de Dakar.
Le représentant du parquet a rappelé que le prévenu a fait état d’un véhicule et d’un appartement, prétendument reçus par Ousmane Sonko, de la part du patron de Seneguindia. Il a requis 2 ans dont 6 mois ferme. Le délibéré a été fixé au 07 août 2025. Et ce ne sont pas seulement les personnalités publiques qui défilent devant la Division spéciale de cybersécurité.
Le samedi 12 avril 2025, Mbodja Mbaye, très célèbre sur les réseaux sociaux, a été arrêtée pour avoir tenu des propos jugés contraires aux bonnes mœurs. Le procureur de la République avait ordonné l’ouverture d’une enquête et l’avait confiée à la Dsc.
Par Hadja Diaw GAYE du soleil
 



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aps

 


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