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Marchés fictifs, attribution douteuse, procédures bafouées : l’Arcop déshabille la Ville de Dakar


Rédigé le Lundi 3 Novembre 2025 à 17:35 | Lu 4 fois | 0 commentaire(s)



Marchés fictifs, attribution douteuse, procédures bafouées : l’Arcop déshabille la Ville de Dakar
L’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop) a publié les résultats des revues indépendantes portant sur la conformité de la passation et l’exécution des marchés des autorités contractantes pour les gestions 2022 et 2023. Selon liberation, si certaines autorités contractantes, comme le Port autonome de Dakar (Pad) ou l’Ofor par exemple, se sont positivement singularisés durant ces gestions, des manquements « élevés » sont sortis du lot.
Dans ses deux rapports d’audit (2022-2023), l’Arcop a étrillé la ville de Dakar. Ses conclusions, issues des deux missions, sont sans appel. « En matière de marché de travaux plurianuels de réfection et d’entretien et d’entretien et de sites et places de la ville de Dakar en deux lots… ».
Le contrat des travaux à Kébémer (1,165 milliard de FCFA) a été confié à Kourits (l’ orthographe dans l’image semble : Kourits ou Kourits Tall) pour 1,831 milliard de FCFA chaque entreprise. L’estimation du prix de 1.500.000.000 FCFA dont 3.000.000.000 FCFA pour l’entreprise Soukous (Lot 1 : 891.836.956 FCFA TTC pour le lot 2). Dans son rapport, l'Arcop souligne que le montant du contrat est supérieur à l'estimation. Elle ajoute que les documents pour les appels d’offre ne sont pas complets, et que les auditeurs déplorent : « la lenteur dans la publication de l’avis d'appel d’offres ».
« L’entreprise X a reçu un acompte de 213.000.000 FCFA au-delà du montant contractuel. » Déplore encore l’Arcop, en précisant que des modifications sur le contrat initial ont eu lieu sans demande ni avis préalable de la Dcmp.
Dans un autre marché portant sur l’acquisition de matériel roulant, l’Arcop cite encore : « dans certains cas, les prestations n'ont pas été faites, les pièces non fournies et la conformité non respectée. »
Un marché de fournitures de matériels de bureau à B.B.Elohr (garage automobile) est aussi remis en cause. L’Arcop révèle : « ce marché de fourniture de matériel informatique a été attribué à un garage automobile. » L'Arcop mentionne également un dépassement dans les délais d’exécution ainsi que l’absence totale de contrôle de conformité.
Le rapport révèle aussi plusieurs manquements dans le processus de commande publique : recours abusif à des procédures d'urgence, publication tardive des attributions, absence de contrôle de conformité, non-respect des délais d'exécution.
En ce qui concerne la gestion 2023, l’Arcop signale un marché passé en procédure d’urgence le 13 février 2023 car le soumissionnaire n'est pas enregistré au centre fiscal. Pour l’Arcop, « plusieurs marchés ont été attribués dans des conditions irrégulières ».
Au total, la ville de Dakar a attribué plus de 6,7 milliards FCFA en marchés publics durant les exercices 2022-2023. Un marché de fournitures de bureau et de matériel informatique attribué à un garage automobile
« Le soumissionnaire Dismart n’a pas été enregistré au centre fiscal et n’a pas de casier judiciaire ». L’Arcop souligne également que l'entreprise AB Group a été retenue alors qu’elle ne répondait pas aux critères minimums.
L’Arcop écrit : « Le contrat de AB Group n’a pas passé les délais et n’a pas complété la documentation administrative. »
Sur le volet couverts par les auditeurs, le même rapport souligne : « Absence de contrôle des prestations exécutées. » Les dépassements de délais et les prestations non fournies sont également dénoncés.
Des marchés absents du registre général de passation
Selon les auditeurs, plusieurs marchés n'étaient même pas inscrits dans le registre général de passation de la Ville de Dakar, ce qui constitue une violation du Code des marchés publics. En conclusion, l’Arcop est sévère : « Les documents sont incomplets, le suivi est très faible et le contrôle insuffisant. » La ville de Dakar est épinglée pour mauvaise tenue des dossiers, manque de traçabilité, absence d'évaluation des offres, non-respect des procédures.



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Thiès : le maire Babacar Diop interpelle les entreprises minières sur l’impact environnemental et social

Lors des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de Thiès, Babacar Diop, a appelé les sociétés minières à respecter l’environnement, les infrastructures et la vie des populations.

 

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a lancé un appel solennel aux entreprises minières de la région pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.

« Les entreprises doivent respecter notre environnement. Elles ne doivent pas détruire nos routes, ni fragiliser le rail, ni mettre en danger des vies alors qu’elles brassent des milliards », a déclaré le maire, regrettant les impacts visibles de l’activité minière sur la ville et ses habitants.

Dans son intervention, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité d’une justice sociale et d’une prise en considération des populations locales. « C’est un appel du cœur pour penser à ces pauvres gens, Monsieur le Ministre », a-t-il lancé.

Le maire a conclu son discours en rappelant que certaines richesses naturelles sont inestimables et ne sauraient être monnayées : « Il y a des choses que l’argent ne peut pas acheter. Vous ne pouvez pas acheter le vent, le soleil ou la pluie… »




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Fraude et corruption : la CENTIF confie 46 affaires majeures au Procureur

La Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) frappe fort en 2024. Son rapport annuel, rendu public cette semaine, met en évidence une véritable montée en puissance du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). La sortie du Sénégal de la liste grise du Groupe d’Action financière (GAFI) le 25 octobre 2024 marque une étape décisive dans ce combat.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La CENTIF a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes (DOS) en 2024, soit une hausse de 15 % par rapport à 2023. Les banques et établissements financiers demeurent les principaux acteurs de la vigilance, représentant 83 % des signalements. Les déclarations de transactions en espèces (DTE), obligatoires pour les opérations supérieures à 15 millions de FCFA, ont explosé de 151 %, passant de 17 millions à 42,7 millions FCFA.
Le rapport révèle que fraude, corruption et infractions fiscales restent les principales cibles du dispositif. La fraude domine les signalements (60 % des cas), suivie de la corruption et des infractions fiscales. En revanche, les cas de faux et usage de faux ou de contrebande ont reculé.
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En matière judiciaire, la CENTIF a transmis 46 dossiers au Procureur du Pool judiciaire financier, contre un nombre inférieur l’an passé. Les classements sans suite ont reculé de 36 %, traduisant « une meilleure qualité des analyses », note le président Cheikh Mouhamadou Bamba Siby dans l’avant-propos du document.
Depuis son inscription sur la liste des juridictions sous surveillance en janvier 2021, le Sénégal s’était engagé à mettre en œuvre 49 mesures correctives. Selon Cheikh Mouhamadou Bamba Siby, « l’atteinte de ces résultats est le fruit d’une synergie entre les acteurs nationaux et les partenaires internationaux ». Une performance qui pourrait bien consolider la réputation du pays sur la scène financière mondiale.


Hajj 2026 : ouverture des préinscriptions dès le 1er octobre au Sénégal

La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam (Dgp) a annoncé le lancement des préinscriptions pour le Hajj 2026. À partir du mercredi 1er octobre, les candidats pourront s’inscrire dans toutes les agences de la Banque Islamique du Sénégal (BIS).

Pour cette édition, le coût du pèlerinage a été fixé à 4 300 000 francs CFA. Les pèlerins auront le choix entre deux modalités de paiement : un règlement en une seule fois ou un paiement échelonné. Dans ce dernier cas, un premier versement de 2 300 000 francs CFA sera exigé, suivi d’un second versement de 2 000 000 francs CFA.

La Dgp précise que ces préinscriptions interviennent avant la publication du package officiel 2026, lequel détaillera les prestations incluses dans l’organisation du pèlerinage.



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