Hausse de 20 points de la dette en 1 an : « Un échec cuisant du nouveau régime

Selon la banque britannique Barclays, la dette de l’État du Sénégal est passée de 99,7% du PIB à 119% entre 2023 et 2024. Une hausse de 20 points de la dette qui « confirme l’échec » du gouvernement de Ousmane Sonko, selon Mbaye Dione, secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (AFP). « Cette hausse de 20 points en seulement 12 mois confirme l'échec cuisant de la politique économique du régime. En un an, la dette a explosé et c'est extrêmement grave. Ça veut dire que même si la situation était grave en 2023, elle est beaucoup plus grave en 2024. Qui est responsable ? C'est le gouvernement », a affirmé l’invité de l’émission Grand Jury de ce dimanche 6 juillet 2025.

Pour le député maire, le régime de Bassirou Diomaye Faye a failli à ses promesses sur l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais. « Le plus grave, aujourd'hui, est l'impact de cette dette sur le vécu des Sénégalais. L'inflation est encore grandissante, le niveau d'investissement est extrêmement faible, les charges de fonctionnement de l'État sont en train d'augmenter au moment où le déficit budgétaire est en train de s'aggraver », dénonce le député maire de Ngoudiane.

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a proposé une réforme majeure du système de protection sociale sénégalais, en appelant à une éventuelle fusion entre l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et la Caisse de sécurité sociale (CSS).

Cette proposition vise à créer une institution unique, plus performante, capable d'assurer une meilleure gouvernance et de répondre aux défis persistants liés à l’efficacité, à l’inclusion et à la qualité des prestations sociales.

M. Sonko a chargé le ministre du Travail, en collaboration avec le Secrétaire général du Gouvernement, d’accélérer l’élaboration et l’adoption du nouveau Code de la sécurité sociale, dans un souci d’unification et de modernisation du secteur.

Le chef du gouvernement a dressé un constat préoccupant : de nombreuses catégories de citoyens sont encore exclues du système actuel, notamment les travailleurs non salariés et ceux évoluant dans le secteur informel. Les tentatives d’élargissement de la couverture sociale n’ont pas permis de combler ces lacunes structurelles.

En outre, le faible niveau des pensions et les carences dans la qualité des services rendent le système de retraite peu attrayant et inefficace pour nombre de bénéficiaires. L’existence de multiples organes de gestion est également pointée du doigt, rendant difficile la mise en place d’une politique sociale cohérente et centralisée.

Avec cette réforme, le gouvernement entend poser les bases d’une politique sociale unifiée, solidaire et plus inclusive, à la hauteur des aspirations des travailleurs sénégalais.

aps

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