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Emploi : Une nouvelle usine multinationale de cimenterie va s’installer au Sénégal


Rédigé le Mercredi 4 Septembre 2024 à 14:44 | Lu 11 fois | 0 commentaire(s)



Le Sénégal s’apprête à voir l’installation d’une nouvelle cimenterie, Ciments de l’Afrique (CIMAF), une multinationale marocaine. Bien que ce secteur soit déjà encombré, l’arrivée de CIMAF s’ajoute à trois cimenteries existantes : SOCOCIM, Ciments du Sahel et Dangoté. Cette situation soulève des questions sur l’impact potentiel de ce nouvel acteur sur les prix, toujours jugés élevés dans le pays.
Le leader actuel du marché, SOCOCIM, produit 3,5 millions de tonnes de ciment, une capacité qui pourrait doubler pour atteindre 7 millions de tonnes avec l’extension prévue de ses infrastructures. Le deuxième plus grand producteur, Dangoté, propriété de l’homme d’affaires nigérian éponyme, produit 1,6 million de tonnes par an. Enfin, Ciments du Sahel offre une production estimée à environ 600 000 tonnes annuelles. Ensemble, ces entreprises couvrent largement la demande locale, d’autant plus que l’État a lancé de nombreux grands projets de construction.
 
Outre le marché intérieur, ces cimenteries sénégalaises exportent également vers d’autres pays de la région, en particulier le Mali. Après la levée de l’embargo sur ce pays, les exportations de ciment vers cette destination ont bondi, atteignant une hausse spectaculaire de +585,8 %. Cependant, malgré cette production importante et les opportunités d’exportation, les prix du ciment restent élevés sur le marché sénégalais.
En 2022, la tonne de ciment se vendait autour de 80 000 francs CFA. Aujourd’hui, le prix a baissé à environ 65 000 francs CFA. Une baisse qui s’explique en partie par la suspension d’une taxe de 2 000 francs CFA par tonne, décidée par l’État en juin dernier. Toutefois, cette baisse reste insuffisante pour bon nombre d’acteurs du marché. Ainsi, la question persiste : l’arrivée de CIMAF pourra-t-elle exercer une pression sur les prix et contribuer à les faire diminuer de manière significative ?
 
Il est à noter que CIMAF est déjà un acteur bien implanté dans plusieurs pays africains. Depuis sa création en 2011, cette entreprise a déployé ses activités dans de nombreuses régions du continent. Dès 2013, elle a lancé ses opérations de broyage et d’ensachage en Côte d’Ivoire et en Guinée-Conakry. D’autres marchés comme le Cameroun, le Burkina Faso et le Gabon ont suivi, tout comme la République du Congo, le Ghana et le Mali en 2016. Au total, CIMAF a étendu ses activités dans une dizaine de pays, y compris en Mauritanie, en Guinée-Bissau et au Tchad.
Face à une industrie déjà bien fournie, l’entrée de CIMAF sur le marché sénégalais pourrait venir bouleverser l’équilibre actuel, notamment en matière de compétitivité et de structure des prix. Cette installation contribuera, pour le moins, à la création d’emplois dont le pays a tant besoin.



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Thiès : le maire Babacar Diop interpelle les entreprises minières sur l’impact environnemental et social

Lors des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de Thiès, Babacar Diop, a appelé les sociétés minières à respecter l’environnement, les infrastructures et la vie des populations.

 

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a lancé un appel solennel aux entreprises minières de la région pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.

« Les entreprises doivent respecter notre environnement. Elles ne doivent pas détruire nos routes, ni fragiliser le rail, ni mettre en danger des vies alors qu’elles brassent des milliards », a déclaré le maire, regrettant les impacts visibles de l’activité minière sur la ville et ses habitants.

Dans son intervention, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité d’une justice sociale et d’une prise en considération des populations locales. « C’est un appel du cœur pour penser à ces pauvres gens, Monsieur le Ministre », a-t-il lancé.

Le maire a conclu son discours en rappelant que certaines richesses naturelles sont inestimables et ne sauraient être monnayées : « Il y a des choses que l’argent ne peut pas acheter. Vous ne pouvez pas acheter le vent, le soleil ou la pluie… »




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Fraude et corruption : la CENTIF confie 46 affaires majeures au Procureur

La Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) frappe fort en 2024. Son rapport annuel, rendu public cette semaine, met en évidence une véritable montée en puissance du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). La sortie du Sénégal de la liste grise du Groupe d’Action financière (GAFI) le 25 octobre 2024 marque une étape décisive dans ce combat.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La CENTIF a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes (DOS) en 2024, soit une hausse de 15 % par rapport à 2023. Les banques et établissements financiers demeurent les principaux acteurs de la vigilance, représentant 83 % des signalements. Les déclarations de transactions en espèces (DTE), obligatoires pour les opérations supérieures à 15 millions de FCFA, ont explosé de 151 %, passant de 17 millions à 42,7 millions FCFA.
Le rapport révèle que fraude, corruption et infractions fiscales restent les principales cibles du dispositif. La fraude domine les signalements (60 % des cas), suivie de la corruption et des infractions fiscales. En revanche, les cas de faux et usage de faux ou de contrebande ont reculé.
Mais la CENTIF pointe aussi de nouvelles méthodes de blanchiment : « Nous observons désormais des escroqueries sur les deniers publics via des sociétés écrans et prête-noms, l’exploitation des plateformes de jeux en ligne, la manipulation de contrats d’assurance-vie, des transferts occultes dans le secteur extractif et un recours croissant aux cryptomonnaies », alerte le rapport.
En matière judiciaire, la CENTIF a transmis 46 dossiers au Procureur du Pool judiciaire financier, contre un nombre inférieur l’an passé. Les classements sans suite ont reculé de 36 %, traduisant « une meilleure qualité des analyses », note le président Cheikh Mouhamadou Bamba Siby dans l’avant-propos du document.
Depuis son inscription sur la liste des juridictions sous surveillance en janvier 2021, le Sénégal s’était engagé à mettre en œuvre 49 mesures correctives. Selon Cheikh Mouhamadou Bamba Siby, « l’atteinte de ces résultats est le fruit d’une synergie entre les acteurs nationaux et les partenaires internationaux ». Une performance qui pourrait bien consolider la réputation du pays sur la scène financière mondiale.


Hajj 2026 : ouverture des préinscriptions dès le 1er octobre au Sénégal

La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam (Dgp) a annoncé le lancement des préinscriptions pour le Hajj 2026. À partir du mercredi 1er octobre, les candidats pourront s’inscrire dans toutes les agences de la Banque Islamique du Sénégal (BIS).

Pour cette édition, le coût du pèlerinage a été fixé à 4 300 000 francs CFA. Les pèlerins auront le choix entre deux modalités de paiement : un règlement en une seule fois ou un paiement échelonné. Dans ce dernier cas, un premier versement de 2 300 000 francs CFA sera exigé, suivi d’un second versement de 2 000 000 francs CFA.

La Dgp précise que ces préinscriptions interviennent avant la publication du package officiel 2026, lequel détaillera les prestations incluses dans l’organisation du pèlerinage.



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