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ÉPINGLÉS PAR LES AUDITS DANS SERINGUETI, ILS MIGRENT VERS LE…MASAÏ MARA


Rédigé le Vendredi 8 Novembre 2024 à 01:55 | Lu 9 fois | 0 commentaire(s)



Les uns sont des opportunistes ou des hommes d’affaires qui cherchent partout des privilèges et avantages personnels qu’offre le sommet de l’Etat. Les autres, d’anciens dignitaires, hauts fonctionnaires et autres politiciens aux mains sales épinglés par les audits des corps de contrôle de l’Etat. Un à un, ces drôles de politiciens migrent honteusement vers les prairies Diomaye-Sonko où pousse l’herbe d’Etat. Des paturages où l’eau, le pétrole et le gaz coulent aussi à flots ! Ce triste phénomène nous renvoie à la grande migration des zèbres, gnous et gazelles de la savane de Serengeti (Tanzanie). Traqués par les félins du Pool judiciaire financier (Pjf) et assoiffés par la perte du pouvoir, ils cherchent refuge dans les prairies luxuriantes du Masaï Mara.
Ils ont pour noms : Mame Boye Diao, Samba Ndiaye, Doura Baldé, Déthié Fall, Elhadj Malick Gaye et autres, car la liste est longue. Et elle sera encore beaucoup plus longue. Ces drôles de politiciens, hommes d’affaires, anciens dignitaires et hauts fonctionnaires ont choisi la bonne période des pluies électorales pour migrer vers les abondantes prairies de Pastef. Un environnement politique riche et prospère où pousse l’herbe d’Etat. Sans oublier l’eau, le pétrole et le gaz qui coulent à flots ! A l’image des oiseaux migrateurs, ces politiciens d’un genre particulier ont le sens incroyable de l’orientation financière et de l’impunité.
Et si le terme « transhumance » appartient au lexique pastoral, c’est parce qu’il est lié aux animaux. Car il désigne la migration des troupeaux de bétail d’un endroit à un autre à la recherche de pâturages offrant plus d’herbes et plus de chances de vie. Ou alors de survie ! En sciences politiques, enseignants et étudiants entendent par là c’est-à-dire « Transhumance », le comportement de l’homme politique qui quitte son parti ou son groupe pour rejoindre un autre pour des intérêts purement personnels. La preuve par l’immense parc sauvage de Serengeti situé en Tanzanie où se déroule la plus grande et spectaculaire migration animale au monde. En effet pour échapper à l’enfer des félins (lions et tigres), zèbres, buffles et antilopes font la périlleuse traversée de la rivière « Mara » infectée de crocodiles pour rallier les réserves naturelles du « Masaï Mara » (Kenya).
Au Sénégal, il s’agit des points d’eau du Pastef où d’anciens dignitaires assoiffés et affamés par la perte du pouvoir et épinglés parles audits des corps de contrôle de l’Etat commencent à rejoindre le Pastef.
Selon Dr Momar Thiam, expert en communication politique, il est vrai que Ousmane Sonko, hier opposant farouche au régime de Macky Sall, était un pourfendeur strict du phénomène de transhumance politique. « Devenu tout puissant Premier ministre et tête de liste de Pastef, il fait face à des ralliements et soutiens de tous bords. Et parmi ceux-là, il y a des personnalités de la majorité sortante. Ce qui contribue à s’interrogersur le rejet d’alors de la transhumance politique par le Pastef dans l’opposition. C’est peut-être problématique sur le principe, mais compréhensible dans sa dynamique actuelle compte tenu des enjeux de ces législatives » a-t-il expliqué. Spécialiste en communication politique, Dr Thiam semble relativiser le phénomène de la transhumance qui intervient dans un contexte électoral « Une période cruciale où le Pastef a besoin d’une bonne majorité écrasante à l’Assemblée nationale afin de dérouler son projet de gouvernement sans obstacle. Donc la formation Diomaye-Sonko ne peut se permettre de refuser des soutiens de tous bords, même ceux émanant d’anciens tenants du régime déchu. On est en politique, Ousmane Sonko et son bureau politique ne peuvent refuser des voix etse détourner de mains tendues. L’essentiel est de rassembler et de multiplier ses chances de victoire éclatante. Cela dit, c’est après les élections que toute cette problématique sur le principe de rejet de cette transhumance pourrait connaître une nouvelle tournure autour de deux questions essentielles. Quel sera l’apport de ces soutiens et ralliements et pour quels résultats attendus ? Ensuite, quel sort (politiquement parlant) leur sera réservé (gains politiques et disgrâce latente)? » s’interroge Dr Momar Thiam qui fut le premier conseiller politique du Président de la République Me Abdoulaye Wade.
Ces nomades aux « troupeaux » mal acquis…
Notre éminent professeur de communication semble oublier de préciser que le phénomène ne peut point être analysé du seul point de vue du rapport entre électeurs et élus. Parce que la transhumance politique est avant tout un désastre susceptible d’éroder tout le système démocratique en ce qu’elle dénature la tache initiale de l’élu et dénude la confiance de ses militants et sympathisants. En quittant honteusement les partis et coalitions de l’opposition pour le parti au pouvoir (Pastef), les équilibres politiques nécessaires pour le bon déroulement de la vie démocratique se trouvent ainsi sacrifiés en faveur de quelque acquis matériels et sociaux. Et surtout, surtout au détriment de la politique de la reddition des comptes où certains nomades aux « troupeaux » mal acquis cherchent à faire émousser l’arme du Pool judiciaire financier (Pjf).
Pour Serigne Fallou Dieng, Président du Cercle des intellectuels soufis du Sénégal, les Sénégalais attendent la reddition des comptes pour voir le sort réservé à ces transhumants aux mains sales. « Mais quoi qu’il en soit, la transhumance est un fléau politique des années fâcheuses dont les fruits n’ont jamais tenu la promesse d’un parti constant et dynamique. Avec Pastef, personne ne croyait à un retour en force de la transhumance. Ce n’est pas seulement la honte mais le reniement. C’est abjurer les principes d’antan et transiger avec les principes sacro-saints. Mais dans cette optique il me paraît nécessaire de dissocier la mise à contribution des compétences techniques et intellectuelles de la transhumance politique opportuniste. Plus clairement, c’est un terrain favorable pour le développement de la corruption et de l’immoralisme politique » se désole notre guide religieux et fervent défenseur d’Ousmane Sonko.
Oui à des technocrates !
Mouhamed Togola, membre très influent de Pastef/Washington Dc abonde dans le même sens que Serigne Fallou Dieng là où il invite à dissocier la mise à contribution des compétences techniques et intellectuelles de la transhumance politique opportuniste « D’abord, permettez moi de rappeler que le Pastef incarné par notre leader charismatique Ousmane Sonko est un phénomène qui dépasse les frontières sénégalaises. Même ici aux Etats Unis d’Amérique (Usa), les autorités politiques et professeurs-chercheurs en sciences politiques s’intéressent au Sénégal grâce à Ousmane Sonko. Donc en matière de détermination politique, de mobilisation de masse, de cotisation financière et de courage politique, les Patriotes d’Ousmane Sonko n’ont plus à rien à prouver. Dans tous les domaines, le Pastef a déjà fait ses preuves. Justement pour vous dire que ces transhumants ne peuvent rien apporter à Pastef. Je ne les considére pas comme des transhumants puisqu’ils sont venus après les investitures. En effet, je suis convaincu que le Président Diomaye et son premier ministre sachent qu’ils ont plus besoin de brillants cadres apolitiques voire des technocrates que des politiciens obsolètes » explique ce patriote joint au Maryland (Usa).
Alors que nous sommes encore à une semaine du scrutin, un vent de recrutement politique continue encore de souffler sur le paysage politique sénégalais. Il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu’on n’apprenne des « défections » de militants de tel ou tel parti au profit de Pastef la principale formation politique au pouvoir. Mais pour de nombreux cadres de Pastef, c’est peine perdue puisque le Pastef tout seul peut soulever la montagne du 17 novembre prochain.



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Thiès : le maire Babacar Diop interpelle les entreprises minières sur l’impact environnemental et social

Lors des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de Thiès, Babacar Diop, a appelé les sociétés minières à respecter l’environnement, les infrastructures et la vie des populations.

 

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a lancé un appel solennel aux entreprises minières de la région pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.

« Les entreprises doivent respecter notre environnement. Elles ne doivent pas détruire nos routes, ni fragiliser le rail, ni mettre en danger des vies alors qu’elles brassent des milliards », a déclaré le maire, regrettant les impacts visibles de l’activité minière sur la ville et ses habitants.

Dans son intervention, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité d’une justice sociale et d’une prise en considération des populations locales. « C’est un appel du cœur pour penser à ces pauvres gens, Monsieur le Ministre », a-t-il lancé.

Le maire a conclu son discours en rappelant que certaines richesses naturelles sont inestimables et ne sauraient être monnayées : « Il y a des choses que l’argent ne peut pas acheter. Vous ne pouvez pas acheter le vent, le soleil ou la pluie… »




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Fraude et corruption : la CENTIF confie 46 affaires majeures au Procureur

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En matière judiciaire, la CENTIF a transmis 46 dossiers au Procureur du Pool judiciaire financier, contre un nombre inférieur l’an passé. Les classements sans suite ont reculé de 36 %, traduisant « une meilleure qualité des analyses », note le président Cheikh Mouhamadou Bamba Siby dans l’avant-propos du document.
Depuis son inscription sur la liste des juridictions sous surveillance en janvier 2021, le Sénégal s’était engagé à mettre en œuvre 49 mesures correctives. Selon Cheikh Mouhamadou Bamba Siby, « l’atteinte de ces résultats est le fruit d’une synergie entre les acteurs nationaux et les partenaires internationaux ». Une performance qui pourrait bien consolider la réputation du pays sur la scène financière mondiale.


Hajj 2026 : ouverture des préinscriptions dès le 1er octobre au Sénégal

La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam (Dgp) a annoncé le lancement des préinscriptions pour le Hajj 2026. À partir du mercredi 1er octobre, les candidats pourront s’inscrire dans toutes les agences de la Banque Islamique du Sénégal (BIS).

Pour cette édition, le coût du pèlerinage a été fixé à 4 300 000 francs CFA. Les pèlerins auront le choix entre deux modalités de paiement : un règlement en une seule fois ou un paiement échelonné. Dans ce dernier cas, un premier versement de 2 300 000 francs CFA sera exigé, suivi d’un second versement de 2 000 000 francs CFA.

La Dgp précise que ces préinscriptions interviennent avant la publication du package officiel 2026, lequel détaillera les prestations incluses dans l’organisation du pèlerinage.



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