Le chef de l’État sénégalais n’a pas mâché ses mots face à ce qu’il qualifie de violations graves de la dignité humaine par le gouvernement de Benyamin Netanyahou et son armée, notamment dans la bande de Gaza.
« Au Moyen-Orient, le peuple palestinien continue de vivre la pire des calamités que les mots ne peuvent plus exprimer. Sous le fracas des bombes, toutes les limites ont été dépassées. Nous ne pouvons ni nous taire ni détourner notre regard car Gaza ne vit plus. Gaza, terre de larmes, de sang et de sueur, est devenue un enfer pour des millions d’âmes de tous âges, piégées dans une prison à ciel ouvert », a déclaré le président sénégalais, visiblement ému par l’ampleur de la catastrophe humanitaire.
Et d’ajouter : « Hommes, femmes et enfants agonisent chaque jour, privés d’eau, de nourriture et de soins de santé. Le Sénégal réitère sa ferme condamnation de cette tragédie que rien ne saurait justifier. » Pour Bassirou Diomaye Faye, seule la création d’un État palestinien indépendant et viable pourra garantir une paix durable pour toutes les parties.
La position constante du Sénégal
Réaffirmant la position historique du Sénégal, le président a rappelé que la création d’un État palestinien dans des frontières sûres et reconnues demeure la seule voie vers une paix juste et durable. En tant que président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, il a insisté sur la responsabilité morale et politique de la communauté internationale face à ce drame.
Un plaidoyer pour un multilatéralisme équitable
Au-delà du conflit israélo-palestinien, Bassirou Diomaye Faye a lancé un appel pour une refondation des règles du jeu international.
« La paix plutôt que les conflits ; la justice plutôt que l’indifférence ; le partenariat plutôt que les rapports de force », a-t-il martelé, exhortant à replacer ces principes au cœur de l’action des Nations Unies.
Le président sénégalais a souligné que le multilatéralisme, affaibli par des décennies de rivalités géopolitiques et d’inégalités persistantes, doit retrouver sa vocation première : offrir un cadre unique pour la paix, la stabilité et la coopération entre les peuples. Cela passe, selon lui, par une réforme urgente de la gouvernance mondiale, tant politique qu’économique et financière.
Réitérant une revendication chère aux pays africains, il a exprimé le soutien du Sénégal au consensus d’Ezulwini, qui réclame une représentation juste et équitable de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies.