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Dette publique : Talla Sylla dénonce une « polémique » qui menace la crédibilité du Sénégal et appelle à la « raison d’État »


Rédigé le Lundi 20 Octobre 2025 à 15:27 | Lu 18 fois | 0 commentaire(s)



 Le président du mouvement Jëf Jël / Jàmm ak Naatange, Talla Sylla, a publié une tribune sévère, considérant que « La polémique sur une supposée "dette cachée" du Sénégal a suffisamment duré ». L’ancien ministre conseiller du président Macky Sall craint que cette querelle, « née sur le terrain politique, [ait] dangereusement glissé vers une arène technico-financière », menaçant la crédibilité de la nation.
M. Sylla appelle à « ramener le débat à l’essentiel : la sauvegarde des intérêts supérieurs du Sénégal », exigeant des réponses claires sur la nature de cette « dette cachée ».
Une « dette cachée » introuvable : le rôle de la méthodologie
Selon Talla Sylla, la controverse ne réside pas dans la découverte d'emprunts clandestins, mais dans un changement de méthodologie comptable. Il explique que l'accusation de dette cachée est née de la décision du nouveau gouvernement « d'intégrer la dette des entreprises du secteur parapublic […] dans la dette globale de l'État », ce qui a mécaniquement gonflé le ratio d'endettement.
Il qualifie de « abus de langage » l'expression « dette cachée », s’interrogeant : « Comment peut-on cacher une dette que l’on honore ? » Il rappelle que le Sénégal a toujours respecté ses échéances et que ces remboursements figuraient dans les lois de finances.
Crédibilité de l’administration et non-publication des rapports
Plus inquiétant pour Talla Sylla, cette polémique jette un discrédit inacceptable sur l'ensemble de la haute administration sénégalaise. Il souligne un « paradoxe saisissant » : si les comptes avaient été falsifiés, cela signifierait que les plus hauts organes de contrôle et les fonctionnaires du ministère des Finances seraient incompétents ou complices. Or, « plusieurs de ces hauts fonctionnaires sont aujourd'hui maintenus à des postes clés, voire promus au sein du nouveau gouvernement ».
L'ancien maire de Thiès dénonce également le manque de transparence. Il demande la publication des rapports pertinents et, surtout, « un tableau simple et détaillé de ces fameuses dettes prétendument dissimulées ». Il s’interroge également sur la non-publication du rapport du cabinet Mazars, « commandité par les autorités actuelles, avec l’argent public ».
Le risque d’une austérité provoquée par la crise de confiance
M. Sylla pointe la posture ambivalente du gouvernement envers le FMI, hier vilipendé et aujourd’hui courtisé, y voyant un signal de fébrilité.
« La conséquence directe et dramatique de cette saga est que le Sénégal se retrouve acculé », estime Talla Sylla. « En créant nous-mêmes une crise de confiance, nous avons offert au FMI un levier inespéré pour imposer ses conditions. »
Il prédit que le programme qui se dessine sera « une cure d'austérité sévère » (suppression des subventions, coupes dans les dépenses sociales), dont le prix sera payé par les ménages les plus pauvres.
Pour Talla Sylla, l'heure n'est plus à la polémique, mais à la responsabilité. Il exhorte le gouvernement à « clarifier sa position, défendre l'honneur de notre administration et, surtout, protéger les Sénégalais » des conséquences d'un programme d'ajustement budgétaire qui serait le résultat d'une crise « entièrement évitable ».

seneweb



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Thiès : le maire Babacar Diop interpelle les entreprises minières sur l’impact environnemental et social

Lors des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de Thiès, Babacar Diop, a appelé les sociétés minières à respecter l’environnement, les infrastructures et la vie des populations.

 

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a lancé un appel solennel aux entreprises minières de la région pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.

« Les entreprises doivent respecter notre environnement. Elles ne doivent pas détruire nos routes, ni fragiliser le rail, ni mettre en danger des vies alors qu’elles brassent des milliards », a déclaré le maire, regrettant les impacts visibles de l’activité minière sur la ville et ses habitants.

Dans son intervention, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité d’une justice sociale et d’une prise en considération des populations locales. « C’est un appel du cœur pour penser à ces pauvres gens, Monsieur le Ministre », a-t-il lancé.

Le maire a conclu son discours en rappelant que certaines richesses naturelles sont inestimables et ne sauraient être monnayées : « Il y a des choses que l’argent ne peut pas acheter. Vous ne pouvez pas acheter le vent, le soleil ou la pluie… »




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Fraude et corruption : la CENTIF confie 46 affaires majeures au Procureur

La Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) frappe fort en 2024. Son rapport annuel, rendu public cette semaine, met en évidence une véritable montée en puissance du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). La sortie du Sénégal de la liste grise du Groupe d’Action financière (GAFI) le 25 octobre 2024 marque une étape décisive dans ce combat.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La CENTIF a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes (DOS) en 2024, soit une hausse de 15 % par rapport à 2023. Les banques et établissements financiers demeurent les principaux acteurs de la vigilance, représentant 83 % des signalements. Les déclarations de transactions en espèces (DTE), obligatoires pour les opérations supérieures à 15 millions de FCFA, ont explosé de 151 %, passant de 17 millions à 42,7 millions FCFA.
Le rapport révèle que fraude, corruption et infractions fiscales restent les principales cibles du dispositif. La fraude domine les signalements (60 % des cas), suivie de la corruption et des infractions fiscales. En revanche, les cas de faux et usage de faux ou de contrebande ont reculé.
Mais la CENTIF pointe aussi de nouvelles méthodes de blanchiment : « Nous observons désormais des escroqueries sur les deniers publics via des sociétés écrans et prête-noms, l’exploitation des plateformes de jeux en ligne, la manipulation de contrats d’assurance-vie, des transferts occultes dans le secteur extractif et un recours croissant aux cryptomonnaies », alerte le rapport.
En matière judiciaire, la CENTIF a transmis 46 dossiers au Procureur du Pool judiciaire financier, contre un nombre inférieur l’an passé. Les classements sans suite ont reculé de 36 %, traduisant « une meilleure qualité des analyses », note le président Cheikh Mouhamadou Bamba Siby dans l’avant-propos du document.
Depuis son inscription sur la liste des juridictions sous surveillance en janvier 2021, le Sénégal s’était engagé à mettre en œuvre 49 mesures correctives. Selon Cheikh Mouhamadou Bamba Siby, « l’atteinte de ces résultats est le fruit d’une synergie entre les acteurs nationaux et les partenaires internationaux ». Une performance qui pourrait bien consolider la réputation du pays sur la scène financière mondiale.


Hajj 2026 : ouverture des préinscriptions dès le 1er octobre au Sénégal

La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam (Dgp) a annoncé le lancement des préinscriptions pour le Hajj 2026. À partir du mercredi 1er octobre, les candidats pourront s’inscrire dans toutes les agences de la Banque Islamique du Sénégal (BIS).

Pour cette édition, le coût du pèlerinage a été fixé à 4 300 000 francs CFA. Les pèlerins auront le choix entre deux modalités de paiement : un règlement en une seule fois ou un paiement échelonné. Dans ce dernier cas, un premier versement de 2 300 000 francs CFA sera exigé, suivi d’un second versement de 2 000 000 francs CFA.

La Dgp précise que ces préinscriptions interviennent avant la publication du package officiel 2026, lequel détaillera les prestations incluses dans l’organisation du pèlerinage.



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