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Ciments du Sahel : Le calvaire des travailleurs


Rédigé le Samedi 31 Août 2024 à 00:10 | Lu 18 fois | 0 commentaire(s)



 
 
 
 
La non-conformité des Ciments du Sahel avec le Code du travail et les règles d’hygiène et de sécurité a été dénoncée par les travailleurs de la cimenterie devant le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.   Yankhoba Diémé  était en visite, ce vendredi 30 août 2024, au sein niveau de la société où de fortes rumeurs sur «le calvaire des ouvriers sont persistantes».
 
 
Ces travailleurs, regroupés au sein de la plateforme clandestine dénommée «Les indignés des Ciments du Sahel», ont, avec une « profonde indignation et un sentiment de désespoir », exprimé leur désarroi. 
 
« Nous sommes témoins, quotidiennement, de violations flagrantes de nos droits fondamentaux. Les conditions de travail sont inhumaines, les salaires sont insuffisants pour subvenir aux besoins de nos familles et les horaires sont épuisants. Nous sommes traités non pas comme des êtres humains, mais comme de simples outils destinés à générer des profits pour la direction. Toute idée de s'affilier à un syndicat ou d'en créer un est interdite. Les tentatives qui ont déjà eu lieu ont été sévèrement réprimées par de nombreux licenciements », informent-ils à l’attention du ministre.
 
Les travailleurs Cheikh Ndiaye, matricule n°21598, Aliou Niang (21621), Jean B. P. Ndiaye (21831), Touba Cissé (21601), Sidy Faye (21836), Isma Sène (21602) et Joseph ont été licenciés en fin 2023, « parce qu'ils ont tenté d'adhérer à un syndicat », dénonce le personnel. 
 
Ce dernier souligne qu’« après plus de dix ans comme journaliers, ils ont été recrutés pour des contrats à durée déterminée en septembre 2019. Et durant quatre ans, ils ont été corrects et travailleurs, avant d’être licenciés, pour avoir réclamé ce que la loi leur reconnaît ». 
 
« Avec une volonté manifeste d'humilier ces pères de famille, certains d'entre eux ont été approchés par ces mêmes personnes qui les ont licenciés pour leur demander de revenir travailler pour le même poste, mais cette fois-ci en tant que journaliers. À travers ces agissements indignes, la direction a plongé des familles entières dans le désarroi, car elles n'ont plus de revenu", pestent ces travailleurs.
 
Ce qui est encore plus désolant, aux yeux des « indignés », c'est « la complicité silencieuse de certains chefs de service, de département et des ingénieurs. Leur passivité est inacceptable. Ils voient ce qui se passe, entendent nos plaintes, mais choisissent de détourner le regard, de peur de perdre leurs privilèges ou leur emploi. Leur manque de courage moral ne fait que renforcer l'oppression que nous subissons quotidiennement ». 
 
Alors que, «dans un pays où l'inspection du travail doit jouer son rôle, nous sommes laissés à nous-mêmes. Nos tentatives de faire entendre notre voix restent vaines. Nos grèves, nos pétitions, nos appels à l'aide sont ignorés, s'ils ne sont pas tout simplement balayés d'un revers de main ».
 
Ils en appellent ainsi à la conscience et au sens de la justice des nouvelles autorités et leur demandent d’user de leur influence pour « faire pression sur la direction afin qu'elle respecte nos droits et améliore nos conditions de travail. Nous demandons que les chefs de service, les chefs de département et les ingénieurs cessent d'être complices par leur silence et se joignent à nous dans cette lutte pour la dignité et le respect ». 
 
Car « il est temps que nous soyons traités avec le respect et la dignité que mérite tout être humain ». Ils demandent « que ce qui (leur) est dû : des conditions de travail décentes, des salaires justes et la reconnaissance de (leurs) droits fondamentaux. Nous ne pouvons plus continuer ainsi. Notre situation est désespérée, mais notre volonté de lutter pour nos droits est plus forte que jamais ».
 

 



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