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COMMANDE PUBLIQUE 2023 : Un boom historique, une concurrence exacerbée et une gouvernance sous tension


Rédigé le Lundi 3 Novembre 2025 à 17:45 | Lu 3 fois | 0 commentaire(s)



COMMANDE PUBLIQUE 2023 : Un boom historique, une concurrence exacerbée et une gouvernance sous tension
Entre acteurs locaux, géants étrangers et montée en flèche des ententes directes, l’année 2023 restera comme un tournant majeur dans la commande publique sénégalaise. Le dernier rapport de l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop) révèle un volume global jamais atteint auparavant, une compétition accrue entre entreprises locales et étrangères et un recours massif à l’entente directe qui continue d’interroger sur la transparence des procédures.
 
 
Le montant total des marchés immatriculés s’est établi à 2864 milliards de francs Cfa, un bond spectaculaire comparé aux 1217 milliards enregistrés en 2022. Cette croissance traduit l’accélération des investissements publics et l’importance stratégique des projets d’infrastructure, notamment les travaux qui concentrent près de 2029 milliards.
 

Dans cette dynamique, les entreprises locales ont réussi à s’imposer en remportant la moitié des marchés en valeur. En incluant les entreprises communautaires de la sous-région, leur part atteint près de 60%, confirmant leur compétitivité. La présence étrangère reste toutefois très forte. Les entreprises chinoises ont décroché 371 milliards de francs Cfa, talonnées par les entreprises françaises avec 365 milliards. Le Mali se distingue avec 259 milliards grâce aux projets des universités de Matam et de Tambacounda, tandis que l’Espagne atteint 222 milliards. Ces performances portent la part étrangère à 41%, un niveau supérieur à celui de l’année précédente.
 
L’explosion des ententes directes
 
Au-delà de la concurrence entre acteurs économiques, c’est la nature des procédures de passation qui retient l’attention du rapport. Bien que la quasi-totalité des marchés soit passée en nombre par des procédures concurrentielles, un déséquilibre majeur apparaît dès que l’on observe les montants engagés. L’entente directe concentre à elle seule 1139 milliards de francs Cfa, soit 40% du volume financier total. À côté, les procédures concurrentielles atteignent 1623 milliards, alors que les offres spontanées négociées s’élèvent à environ 102 milliards.
Cette prédominance de l’entente directe soulève des interrogations persistantes sur la gouvernance et la transparence. Si ce mode de passation reste autorisé par la réglementation dans certaines situations, son utilisation à un niveau aussi élevé questionne l’équilibre et l’équité du système. La distance entre la multiplication des contrats en concurrence et l’importance des montants échappant aux règles ouvertes devient difficile à ignorer.
 

 
 
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Thiès : le maire Babacar Diop interpelle les entreprises minières sur l’impact environnemental et social

Lors des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de Thiès, Babacar Diop, a appelé les sociétés minières à respecter l’environnement, les infrastructures et la vie des populations.

 

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a lancé un appel solennel aux entreprises minières de la région pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.

« Les entreprises doivent respecter notre environnement. Elles ne doivent pas détruire nos routes, ni fragiliser le rail, ni mettre en danger des vies alors qu’elles brassent des milliards », a déclaré le maire, regrettant les impacts visibles de l’activité minière sur la ville et ses habitants.

Dans son intervention, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité d’une justice sociale et d’une prise en considération des populations locales. « C’est un appel du cœur pour penser à ces pauvres gens, Monsieur le Ministre », a-t-il lancé.

Le maire a conclu son discours en rappelant que certaines richesses naturelles sont inestimables et ne sauraient être monnayées : « Il y a des choses que l’argent ne peut pas acheter. Vous ne pouvez pas acheter le vent, le soleil ou la pluie… »




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Fraude et corruption : la CENTIF confie 46 affaires majeures au Procureur

La Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) frappe fort en 2024. Son rapport annuel, rendu public cette semaine, met en évidence une véritable montée en puissance du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). La sortie du Sénégal de la liste grise du Groupe d’Action financière (GAFI) le 25 octobre 2024 marque une étape décisive dans ce combat.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La CENTIF a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes (DOS) en 2024, soit une hausse de 15 % par rapport à 2023. Les banques et établissements financiers demeurent les principaux acteurs de la vigilance, représentant 83 % des signalements. Les déclarations de transactions en espèces (DTE), obligatoires pour les opérations supérieures à 15 millions de FCFA, ont explosé de 151 %, passant de 17 millions à 42,7 millions FCFA.
Le rapport révèle que fraude, corruption et infractions fiscales restent les principales cibles du dispositif. La fraude domine les signalements (60 % des cas), suivie de la corruption et des infractions fiscales. En revanche, les cas de faux et usage de faux ou de contrebande ont reculé.
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En matière judiciaire, la CENTIF a transmis 46 dossiers au Procureur du Pool judiciaire financier, contre un nombre inférieur l’an passé. Les classements sans suite ont reculé de 36 %, traduisant « une meilleure qualité des analyses », note le président Cheikh Mouhamadou Bamba Siby dans l’avant-propos du document.
Depuis son inscription sur la liste des juridictions sous surveillance en janvier 2021, le Sénégal s’était engagé à mettre en œuvre 49 mesures correctives. Selon Cheikh Mouhamadou Bamba Siby, « l’atteinte de ces résultats est le fruit d’une synergie entre les acteurs nationaux et les partenaires internationaux ». Une performance qui pourrait bien consolider la réputation du pays sur la scène financière mondiale.


Hajj 2026 : ouverture des préinscriptions dès le 1er octobre au Sénégal

La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam (Dgp) a annoncé le lancement des préinscriptions pour le Hajj 2026. À partir du mercredi 1er octobre, les candidats pourront s’inscrire dans toutes les agences de la Banque Islamique du Sénégal (BIS).

Pour cette édition, le coût du pèlerinage a été fixé à 4 300 000 francs CFA. Les pèlerins auront le choix entre deux modalités de paiement : un règlement en une seule fois ou un paiement échelonné. Dans ce dernier cas, un premier versement de 2 300 000 francs CFA sera exigé, suivi d’un second versement de 2 000 000 francs CFA.

La Dgp précise que ces préinscriptions interviennent avant la publication du package officiel 2026, lequel détaillera les prestations incluses dans l’organisation du pèlerinage.



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