Menu

Audience à la Cour Suprême : Juan Branco à Dakar, ce vendredi


Rédigé le Samedi 22 Juillet 2023 à 18:58 | Lu 30 fois | 0 commentaire(s)



Sera-t-il éligible ou ne le sera-t-il pas ? Le dernier épisode de la saga politico-judiciaire qui oppose Ousmane Sonko à l’État du Sénégal se joue ce vendredi 17 novembre devant la Cour Suprême. Pour cet ultime round ultra déterminant, l’opposant pourra compter sur la présence de son avocat franco-espagnol, Me Juan Branco. Ce dernier, qui a récemment eu des déboires avec les autorités sénégalaises, a annoncé, dans une publication sur les réseaux sociaux, qu’il sera à Dakar ce vendredi pour défendre son client. Ceci, sur convocation du Président de la Cour Suprême.
 
 « J’irai, pour défendre ceux qui se battent pour leur liberté, leur dignité, et leur souveraineté », informe-t-il. Annonçant ainsi sa ferme volonté de déférer à cette convocation, Me Branco a tenu à prévenir le gouvernement français : « il sera tenu responsable de tout incident qui pourrait m’y arriver ». Voici l’intégralité de son message.
 
 
J’ai été convoqué par le Président de la Cour suprême du Sénégal à une audience, ce vendredi 17 novembre 2023, qui déterminera la possibilité pour M. Ousmane SONKO de se présenter à l’élection présidentielle de février 2024. M. SONKO est le principal opposant du pouvoir en place et de la Françafrique. Un homme qui veut libérer son peuple de ses chaines : Fin du Franc CFA, des bases militaires et des accords de coopération, resouverainisation des ressources halieutiques et hydrocarbures, fin de l’immigration massive...
 
 
Il est l’homme politique le plus populaire et espéré du Sénégal.
 
Il vient d’être transféré en prison. Il m’a demandé de l’assister et de me rendre à ses côtés. Cette audience, à trois mois des élections, devant la plus haute juridiction du pays, lie un destin à celui d’un peuple entier. Les autorités françaises, qui vient de sceller un pacte avec le Président sortant en lui offrant l’immunité, suite aux poursuites que nous avions entamées à son encontre pour crimes contre l’humanité, renvoie sans s’engager vers les autorités locales, tout en autorisant mon déplacement.
 
Ces mêmes autorités m’ont fait arrêter et emprisonner il y a trois mois dans d’anciennes écuries où 3000 prisonniers sont entassés. Le Président de la plus puissante Cour de ce pays m’invite désormais à venir plaider.
 
A travers cette convocation, la capacité pour le Président de la Cour suprême de s’assurer du respect de son autorité. Sa légitimité. Cette audience vient après massacres, meurtres, tortures et privations arbitraires de liberté qui ont frappé des milliers de sénégalais. Elle vient en un pays plongé dans la mort, où les universités demeurent encore aujourd’hui fermées, six mois après les faits, par peur d’une jeunesse qui menace à tout instant de se réveiller.
 
Jour après jour, des centaines de sénégalais prennent mer et pirogues pour nos terres, désespérés, faute de devenir et d’alternatives à construire, lassés par la violence que ce pouvoir ne cesse d’enfanter. M. SONKO a été comme moi enlevé, arrêté et placé en détention, pour s’y être opposé.
 
A Dakar et ailleurs, des mobilisations massives se préparent pour l’assurer du soutien du peuple, exiger que justice soit dite, que la souveraineté du peuple sénégalais soit respectée
 
Des mobilisations massives pour dire : nous sommes, avons été, et demeurerons à vos côtés. Que peut le droit dans tout ça ? Tout. Ou rien. Notre gouvernement voit avec anxiété la situation se développer. Il voit s’effilocher le dernier lien avarié qui, sur le continent, lui aura permis, des siècles durant, de piller, esclavagiser, exproprier.Violer.
 
Il voit avec anxiété s’allier deux de ses plus féroces opposants qu’il pensait éliminés, en tremblant au point de chercher à m’interdire de sortie du territoire en un premier temps, avant de reculer. Enfermer en ses terres l’un de ses ressortissants. Plutôt que de le laisser aller à la vie, plaider contre la mort qu’il a semée.
 
 Ce gouvernement, notre gouvernement, qui accompagne d’une main la répression politique au Sénégal, félicitant et promouvant ses dirigeants, multiplie d’une autre les mesures visant à entraver ses oppositions et ceux qui sont chargés de les représenter. Certains de ses membres nourrissent une haine et une fixation obsessionnelle, compréhensible, à mon égard, qui les ait exposés, multipliant entraves, calomnies, vexations et humiliations pour isoler et réduire, masquant mal les difficultés qu’il éprouve, au point où, encore récemment, l’un de ses plus puissants impétrants, ministre de son Etat, devait être dépêché sur la plus puissante chaine de télévision du pays pour tenter de m’ériger, dix longues minutes durant, en premier harceleur de la nation, instrumentalisant des épisodes adolescents pour se victimiser pitoyablement.
 
 Les porteurs de fange tentent irrémédiablement de souiller quiconque a le malheur de les exposer dans leur crue nudité.
 
Nous sommes pris en une lutte pour la vie. Nos États de droit se sont effondrés consorts, ici et là-bas, de sorte que le piège se trouve tant ici que là-bas. De sorte que des avocats ont à risquer vie et liberté pour exercer leur métier.
 
 
Là-bas, au Sénégal, des corps tiennent droit, et s’apprêtent une nouvelle fois, une dernière fois, à rugir et se lever pour réclamer liberté et souveraineté. Ces êtres me réclament à leurs côtés, pour porter leur voix dans cette enceinte dont ils seront tenus écartés. Je tiens à prévenir le gouvernement français qu’il sera tenu responsable de tout incident qui pourrait m’y arriver.
 
Derrière moi se trouvent bien des êtres prêts à poursuivre le chemin que nous avons entamé, et qui demanderont compte. Et qui s’assureront qu’il n’y ait aucune impunité. Au Sénégal, on me réclame pour exercer mon métier. J’irai, pour défendre ceux qui se battent pour leur liberté, leur dignité, et leur souveraineté.
source:seneweb
 
 
 
 
 



Nouveau commentaire :


TEMPERATURE DU 19 10 2024 sur la BESTFM 101.2





News

Suivez-nous
Facebook
Twitter
YouTube
Rss

Les plus récentes

Ousmane Sonko Propose la Fusion de l’IPRES et de la CSS pour Réformer le Système de Protection Sociale

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a proposé une réforme majeure du système de protection sociale sénégalais, en appelant à une éventuelle fusion entre l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et la Caisse de sécurité sociale (CSS).

Cette proposition vise à créer une institution unique, plus performante, capable d'assurer une meilleure gouvernance et de répondre aux défis persistants liés à l’efficacité, à l’inclusion et à la qualité des prestations sociales.

M. Sonko a chargé le ministre du Travail, en collaboration avec le Secrétaire général du Gouvernement, d’accélérer l’élaboration et l’adoption du nouveau Code de la sécurité sociale, dans un souci d’unification et de modernisation du secteur.

Le chef du gouvernement a dressé un constat préoccupant : de nombreuses catégories de citoyens sont encore exclues du système actuel, notamment les travailleurs non salariés et ceux évoluant dans le secteur informel. Les tentatives d’élargissement de la couverture sociale n’ont pas permis de combler ces lacunes structurelles.

En outre, le faible niveau des pensions et les carences dans la qualité des services rendent le système de retraite peu attrayant et inefficace pour nombre de bénéficiaires. L’existence de multiples organes de gestion est également pointée du doigt, rendant difficile la mise en place d’une politique sociale cohérente et centralisée.

Avec cette réforme, le gouvernement entend poser les bases d’une politique sociale unifiée, solidaire et plus inclusive, à la hauteur des aspirations des travailleurs sénégalais.

aps

 


Présidence Fédération sénégalaise de football : Mady Touré annonce officiellement sa candidature

Présidence Fédération sénégalaise de football : Mady Touré annonce officiellement sa candidature
C’est à l’occasion d’une double fête religieuse marquée par la Tabaski et la Pentecôte, que Mady Touré a choisi de s’adresser aux présidents de club et de ligue pour leur présenter ses vœux… et une annonce majeure : sa candidature officielle à la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Dans une déclaration empreinte d’émotion et d’ambition, le président de Génération Foot a exprimé sa volonté d’ouvrir un nouveau chapitre pour le football sénégalais. Fort de son expérience dans la formation, l’encadrement des jeunes et la rigueur managériale, Mady Touré affirme vouloir mettre ses compétences au service d’une fédération plus forte, plus inclusive et tournée vers l’avenir.
« Mon ambition est de mettre en pratique une vision claire et audacieuse pour l’avenir de notre football, avec des bases solides et durables », a-t-il déclaré.
La candidature de Mady Touré se veut collaborative. Il propose une gouvernance plus lisible, recentrée sur les clubs, mais aussi plus dynamique et ouverte à tous les acteurs : femmes, jeunes, amateurs, professionnels, arbitres, supporters, médias…
Son programme, encore en gestation, se veut le fruit d’une « intelligence collective » et d’une concertation élargie. Il met l’accent sur la formation, l’emploi, la compétitivité et les partenariats structurants, afin de bâtir une stratégie pérenne et équitable.
Mady Touré a également annoncé qu’un lancement officiel de sa campagne aura lieu avant le 30 juin, avec à la clé la présentation détaillée de son programme. Les présidents de club et de ligue recevront prochainement une invitation personnalisée à cet événement.
Il conclut son message par un appel à l’unité et à l’action collective : « Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir radieux pour notre football. »
Avec cette déclaration, la course à la présidence de la FSF s’anime un peu plus et les prochaines semaines s’annoncent décisives pour le futur du football sénégalais.


Serigne Sam Mbaye - ADOUNA