Menu

Assises de la justice : consensus sur la réduction des pouvoirs du Procureur, l’institution d’une Cour Constitutionnelle, mais désaccord sur le retrait du Chef de l’État du CSM


Rédigé le Mercredi 5 Juin 2024 à 01:45 | Lu 11 fois | 0 commentaire(s)



Les travaux du dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice ont été restitués, ce 04 juin, après une semaine de concertations intenses, passionnées, parfois de position, parfois irréductible. Dans la démarche, deux commissions ont été instituées pour recenser l’ensemble des propositions faites à travers la plateforme Jubbanti mais aussi celles faites par les participants physiques. Il s’agit de la commission réforme et la commission modernisation. Sous la présidence du professeur Babacar Guèye, facilitateur général des assises de la justice, le dialogue national a été clôturé sur un rapport de synthèse de 300 pages. Un des points essentiels des discussions a été la démarche inclusive pour prendre en compte l’avis de tous. Il a été relevé la participation de toutes les couches de la population pour que les résultats qui sortiront de ces travaux soient reconnus par toutes les couches de la société, a indiqué le Pr Babacar Guèye.

 

Recommandations phares

 

Des propositions phares faisant l’objet d’un consensus ont été retenues. D’abord, la limitation des pouvoirs du procureur de la République jugés excessifs. Les participants du dialogue ont recommandé d’instituer un juge des libertés et de la détention, mais aussi un juge d’aménagement des peines pour pallier aux problèmes. Parmi les recommandations figure, également, la mise en place d’une Cour Constitutionnelle en remplacement du Conseil Constitutionnel avec une composition diversifiée. Des acteurs de la société civile ont relevé le caractère dépassé de l’instance qui mérite de répondre à la modernisation.

Autre suggestion qui a découlé des assises de la justice, il s’agit de la nouvelle organisation du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qualifié par des participants de lieu de retraite pour des magistrats. D’ailleurs, les acteurs du dialogue ont appelé à ce que l’institution soit reformée de sorte que les magistrats qui y siègent soient généralement en activité. Ils ont souhaité dans la démarche de procéder aux appels à candidatures pour certains postes. Dans les conclusions, il est aussi recommandé l’ouverture du CSM à d’autres corps notamment universitaires même si les acteurs des assises n’ont pas trouvé de consensus sur ce point. Ce n’est pas le seul point de divergence, les intervenants du dialogue ne sont pas tombés d’accord sur le retrait de ces derniers même si la majeure partie ont souhaité que le président de la République ne préside plus le conseil.

Le déficit de magistrats, d’avocats et de greffiers dans l’appareil judiciaire a également été au centre des conclusions pour une justice performante et résiliente. Pour ce faire, il a été recommandé un plan de recrutement ambitieux de nouveaux acteurs de la justice pour résorber le gap. 

La révision des codes existants, notamment, le code pénal, le code de procédures pénale entre autres ont aussi fait l’objet de fortes directives. Des réformes au sein de l’administration pénitentiaire pour plus d’accompagnement des acteurs du secteur, aussi, la revue profonde des conditions de détention des détenus sont au cœur des orientations recensées dans le raport de synthèse. Les acteurs du dialogue  ont convenu de tendre vers la digitalisation judiciaire pour simplifier les procédures et les services de l’état civil, la réforme de la carte judiciaire, mais surtout à aller vers une meilleure communication par la traduction des langues nationales.

 

Chiffres de la plateforme Jubbanti

 
34.988 compatriotes sénégalais au niveau national et à travers la diaspora ont visité la plateforme Jubbanti mise en place pour recueillir les avis et les propositions sur la réforme et la modernisation de la justice. Du lot, 5.492 ont contribué pour des changements de paradigme. Sur ces chiffres, 75 % font peu ou ne font pas confiance à la justice. Seuls 1.372 sénégalais admettent faire confiance à la justice. 64% soutiennent n’être pas satisfaits des services rendus par la justice contre 40% pour des raisons liées à l’obtention de documents administratifs.




Nouveau commentaire :


TEMPERATURE DU 19 10 2024 sur la BESTFM 101.2





News

Suivez-nous
Facebook
Twitter
YouTube
Rss

Les plus récentes

Ousmane Sonko Propose la Fusion de l’IPRES et de la CSS pour Réformer le Système de Protection Sociale

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a proposé une réforme majeure du système de protection sociale sénégalais, en appelant à une éventuelle fusion entre l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et la Caisse de sécurité sociale (CSS).

Cette proposition vise à créer une institution unique, plus performante, capable d'assurer une meilleure gouvernance et de répondre aux défis persistants liés à l’efficacité, à l’inclusion et à la qualité des prestations sociales.

M. Sonko a chargé le ministre du Travail, en collaboration avec le Secrétaire général du Gouvernement, d’accélérer l’élaboration et l’adoption du nouveau Code de la sécurité sociale, dans un souci d’unification et de modernisation du secteur.

Le chef du gouvernement a dressé un constat préoccupant : de nombreuses catégories de citoyens sont encore exclues du système actuel, notamment les travailleurs non salariés et ceux évoluant dans le secteur informel. Les tentatives d’élargissement de la couverture sociale n’ont pas permis de combler ces lacunes structurelles.

En outre, le faible niveau des pensions et les carences dans la qualité des services rendent le système de retraite peu attrayant et inefficace pour nombre de bénéficiaires. L’existence de multiples organes de gestion est également pointée du doigt, rendant difficile la mise en place d’une politique sociale cohérente et centralisée.

Avec cette réforme, le gouvernement entend poser les bases d’une politique sociale unifiée, solidaire et plus inclusive, à la hauteur des aspirations des travailleurs sénégalais.

aps

 


Présidence Fédération sénégalaise de football : Mady Touré annonce officiellement sa candidature

Présidence Fédération sénégalaise de football : Mady Touré annonce officiellement sa candidature
C’est à l’occasion d’une double fête religieuse marquée par la Tabaski et la Pentecôte, que Mady Touré a choisi de s’adresser aux présidents de club et de ligue pour leur présenter ses vœux… et une annonce majeure : sa candidature officielle à la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Dans une déclaration empreinte d’émotion et d’ambition, le président de Génération Foot a exprimé sa volonté d’ouvrir un nouveau chapitre pour le football sénégalais. Fort de son expérience dans la formation, l’encadrement des jeunes et la rigueur managériale, Mady Touré affirme vouloir mettre ses compétences au service d’une fédération plus forte, plus inclusive et tournée vers l’avenir.
« Mon ambition est de mettre en pratique une vision claire et audacieuse pour l’avenir de notre football, avec des bases solides et durables », a-t-il déclaré.
La candidature de Mady Touré se veut collaborative. Il propose une gouvernance plus lisible, recentrée sur les clubs, mais aussi plus dynamique et ouverte à tous les acteurs : femmes, jeunes, amateurs, professionnels, arbitres, supporters, médias…
Son programme, encore en gestation, se veut le fruit d’une « intelligence collective » et d’une concertation élargie. Il met l’accent sur la formation, l’emploi, la compétitivité et les partenariats structurants, afin de bâtir une stratégie pérenne et équitable.
Mady Touré a également annoncé qu’un lancement officiel de sa campagne aura lieu avant le 30 juin, avec à la clé la présentation détaillée de son programme. Les présidents de club et de ligue recevront prochainement une invitation personnalisée à cet événement.
Il conclut son message par un appel à l’unité et à l’action collective : « Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir radieux pour notre football. »
Avec cette déclaration, la course à la présidence de la FSF s’anime un peu plus et les prochaines semaines s’annoncent décisives pour le futur du football sénégalais.


Serigne Sam Mbaye - ADOUNA