Comme le rapporte L’As, Bilal Diatta s'est interrogé publiquement sur l’attitude actuelle du chef de l’État, non sans rappeler que, selon Ousmane Sonko lui-même, Diomaye Faye reste « l’un des cadres les plus sérieux du Pastef ».
Habituellement fougueux sur la scène politique, le maire s’est présenté samedi sous un ton inhabituellement sobre, presque mélancolique. Resté muet depuis le début de la crise institutionnelle, il a expliqué pourquoi, selon lui, cette « escarmouche » entre les deux têtes de l’exécutif ne devrait jamais exister.
« Une fois n’est pas coutume. Et je m’excuse d’avance auprès de mon leader Ousmane Sonko car je ne dois trahir le secret de nos conversations confidentielles. Mais il est temps que le monde sache l’estime que le Premier ministre du Sénégal voue au président de la République », a déclaré celui qui se considère comme le “capitaine” du Projet.
Il poursuit : « Il y a plus de cinq ans, lors d’une discussion dans le salon de sa maison à la Cité Keur Gorgui, Ousmane Sonko m’avait dit avec véhémence que Diomaye Faye est l’un des cadres du Pastef les plus sérieux, sinon le plus sérieux. Et quand il disait ça, la question de trouver une candidature de substitution ne se posait même pas. Donc le président de la République doit savoir que le leader du Pastef lui a tout donné. »
Diatta a également convoqué l’exemple historique du Burkina Faso entre Thomas Sankara et Blaise Compaoré pour appeler le duo Diomaye–Sonko à « ne pas trahir l’amitié » qui les lie.
S’adressant directement au chef de l’État, il insiste : « J’ai eu la chance d’avoir voyagé à maintes reprises avec Diomaye Faye avant qu’il ne devienne président. Et il sait très bien que notre rêve commun est de faire de Sonko le président du Sénégal. Le projet reste intact et il ne doit pas dévier de cette mission. »
Malgré sa désapprobation face à la posture actuelle du Président, Bilal Diatta estime que rien n’est irrémédiable. Le chef de l’État peut, selon lui, « revenir à de meilleurs sentiments » avec ses camarades du Pastef.
Et de prévenir : « Qu’il sache une chose, on aura tous échoué si Ousmane Sonko n’est pas président de la République en 2029. Lui comme moi devons travailler à cette seule et unique mission».
























