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Mort de la vallée du Ferlo: les populations interpellent le PR Bassirou Diomaye Faye


Rédigé le Vendredi 5 Avril 2024 à 10:14 | Lu 8 fois | 0 commentaire(s)



Les populations du Djolof ont  toujours eu un espoir sur la vallée du Ferlo. Helas, l'enthousiasme n'a duré que le temps d'une rose, car , le cours d'eau de tous les rêves s'est asséché. La morosité, l'inquiétude et la déception bousculent la tristesse des paysans, éleveurs et pêcheurs.

Mercredi 03 avril 2024, jour de sa première adresse à la nation, Bassirou Diomaye Diakhar Faye nouvellement élu président de la République du Sénégal est interpellé  par les populations du Djolof pour la revitalisation de la vallée morte du Ferlo.
 
Il est  17h à Mbeyene. Le soleil arpente sa dernière trajectoire et commence à échoir dans un horizon dégagé et le crépuscule menace de s'abattre sur les berges du village ( Mbeyene), nous sommes dans le mois de Ramadan, une forte canicule hante le sommeil des jeûneurs. Dans le firmament, des nuages de poussière soulevées par de petits ruminants réduisent la vue. Six mois après la fin de l'hivernage, le décor est simple, d'une part, des  prairies asséchées, de l'autre, des marigots taris sous le regard impuissant des éleveurs.

Le spectacle, qui se déroule devant Ifra Sow est insoutenable. Assis sur la pointe des pieds, sous un arbre à palabre, Ifra Sow garde encore vivace dans sa mémoire les jours fastes, qui se heurtent à la dure réalité du moment. " Quand l'eau coulait encore à flots, toutes ces terres étaient boueuses. Une haie d'arbres ceinturait le lit d'eau"  se remémore le septuagénaire piochant avec son bâton" . 

Originaire de Xer , village riverain de la vallée du Ferlo, l'homme qui subit les affres du vent sec qui souffle dans les lieux se rappelle : " jour pour jour , la vallée fossile se retire au fur et à mesure et emporte avec elle tant d'espoirs". Et d'ajouter avec un brin d'amertume : " Que de  désillusion ! " . Comme la fin d'une série, dont l'épisode est plus que tragique, l'assèchement de la vallée est un coup dur pour tout un royaume. De Negue à Mbaye Awa, en passant par Mbeyene, Mboynane, Mboula, Mbeuleukhé, Kalossi et Yang Yang , les habitants ont en commun la même obsession : Quand le cours d'eau recommencera-t- il à arroser les localités ? 

Les points noirs d'un cours d'eau

La construction en 2006 du point de  "Kilif"  ne serait-il pas un gâchis sans précédent ? Regrette un résidant qui a préféré gardé l'anonymat. En effet, réalisé pour un montant de 70 millions de FCFA , jusque-là, l'ouvrage n'a jamais vu la moindre goutte d'eau couler sous ses pieds. Conséquence, depuis février 2006, il est réduit en une simple peau de chagrin.

A signaler que cette importante manne financière n'est que la partie visible des dégâts collatéraux de l'arrêt du cours d'eau. A en croire nos investigations, commencée en 1988, la remise en eau est devenue effective vers les années 1992 - 1994.

L'eau de la vallée qui vient de Keur Momar Sarr ressuscite la nostalgie chez les notables de Xer ( villages riverains de la vallée) qui se souviennent qu'en 1950, la vallée était douce, profonde et poissonneuse.

Les pêcheurs jouent au baby foot

La réalité contraste d'avec ces moments fastes, car, avec l'assèchement du cours d'eau, on assiste à la disparition des activités socio-économiques des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. On ne le dira jamais assez les populations , à l'unanimité, sollicitent le cinquième président de la République du Sénégal SEM Bassirou Diomaye Faye pour rouvrir les vannes au grand bonheur des populations. En attendant la perspective de revoir le ruissellement des eaux , drainer les poissons, les pêcheurs, qui ont fini de ranger leurs crampons pardon, leurs filets, ont pris congé d'une vallée totalement fossilisée.

N'ayant plus que ses yeux pour pleurer, le patron des forces paysannes au plan national, félicitant le Président de la République Bassirou Diomaye  Faye, lui souhaite une réussite dans ses nouvelles fonctions. Serigne Aliou Dia se souvient du bon vieux temps :  "  les avantages de la vallée se passent de commentaires, car , la pêche, l'agriculture, l'élevage faisaient partie du décor qui peuplait les activités socio économiques des habitants ."  Et d'ajouter : " le rechargement des nappes phréatiques, le retour de la faune, la flore, l'impact sur le micro-climat, la confection de palissade en typha et l'exploitation du sel ont disparu avec le cours d'eau."

Le regard rouge de l'éleveur


Certes les pêcheurs ont  durement ressenti l'assèchement de la vallée, mais les éleveurs aussi, ont déjà mangé trop de pain noir. En clair, du fait des pannes récurrentes des forages, le bétail paie un lourd tribu avec la disparition du cours d'eau . Alors pour sauver la face, les professionnels du bétail, ayant perdu le Nord, n'ont qu'une alternative : le nomadisme, en quête de cieux plus luxueux. Toutefois, les populations ne perdent pas espoir qu'un jour, le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, les aidera à retrouver le sourire en redonnant vie à la vallée qui est facteur de la Souveraineté alimentaire un point phare du projet Pastef.

Zale Ndiaye (Linguére)



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Thiès : le maire Babacar Diop interpelle les entreprises minières sur l’impact environnemental et social

Lors des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de Thiès, Babacar Diop, a appelé les sociétés minières à respecter l’environnement, les infrastructures et la vie des populations.

 

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a lancé un appel solennel aux entreprises minières de la région pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.

« Les entreprises doivent respecter notre environnement. Elles ne doivent pas détruire nos routes, ni fragiliser le rail, ni mettre en danger des vies alors qu’elles brassent des milliards », a déclaré le maire, regrettant les impacts visibles de l’activité minière sur la ville et ses habitants.

Dans son intervention, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité d’une justice sociale et d’une prise en considération des populations locales. « C’est un appel du cœur pour penser à ces pauvres gens, Monsieur le Ministre », a-t-il lancé.

Le maire a conclu son discours en rappelant que certaines richesses naturelles sont inestimables et ne sauraient être monnayées : « Il y a des choses que l’argent ne peut pas acheter. Vous ne pouvez pas acheter le vent, le soleil ou la pluie… »



TAKUSSANOU SAFAR



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