Les deux se sont rendus sur les lieux pour échanger avec les anciens cheminots. Et leurs discussions ont été rudes. Parce qu’au moment où ces autorités cherchaient à calmer le jeu et à convaincre ces manifestants de surseoir à leur combat, les anciens faisaient presque la sourde oreille. Ces vieux ne veulent plus de négociations venant de quiconque. Tout ce qu’ils veulent, c’est le reversement immédiat de leurs pensions, derrière lesquelles ils courent depuis des années. « Nous n’allons pas libérer le chemin de fer. Nous allons passer toute la journée ici pour paralyser les activités des trains. Qu’on fasse venir des policiers pour nous jeter des grenades lacrymogènes, mais nous n’allons pas abandonner. On est prêts à mourir pour obtenir notre dû. Nous ne voulons plus de négociations ni de promesses », ont laissé entendre les anciens cheminots.
Face à cela, le préfet du département de Thiès, Mame Less Cabou, a rassuré les anciens cheminots que le Premier ministre Ousmane Sonko a pris en compte leurs problèmes et qu’une solution sera trouvée. Il a ainsi demandé à ses retraités de garder le calme et de toujours mettre en avant le dialogue. Pour sa part, le Directeur général des CFS a promis de faire de son mieux pour que ce problème soit réglé. « Depuis mon arrivée à la direction, j’ai tenu beaucoup de réunions avec les anciens cheminots et j’ai pris l’engagement de les soutenir dans ce combat. Ce problème, c’est entre les cheminots et le ministère des Finances, mais cela concerne aussi les CFS. Je sais les difficultés que vous rencontrez. J’éprouve même de la peine à chaque fois que je me mets face à vous », a dit Ibrahima Bâ. Avant de garantir que le gouvernement est en train d’étudier ce dossier et que ça avance dans le bon sens.
























