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37 milliards dans le brouillard : l’audition explosive qui pourrait faire vaciller le dossier ASER – AEE Power


Rédigé le Mercredi 3 Décembre 2025 à 13:17 | Lu 0 fois | 0 commentaire(s)



Ce mercredi matin, la Section de Recherches de Colobane (SR) retient son souffle. À 9 heures tapantes, l’Administrateur général d’AEE Power Sénégal est attendu pour une audition particulièrement scrutée, dans le cadre de l’affaire tentaculaire des 37 milliards de FCFA d’avance de démarrage versés dans le marché public ASER – AEE Power EPC. Un dossier explosif qui mêle soupçons d’irrégularités, gel de financements internationaux, décisions judiciaires contradictoires et tensions entre acteurs sénégalais et espagnols.

 

Selon les informations de L’Observateur, à l’origine du dévoilement minutieux de ce labyrinthe contractuel, cette audition marque un tournant majeur dans l’enquête confiée à la SR après la plainte du député Thierno Alassane Sall déposée au Pool judiciaire financier.

 

Une enquête minutieuse au cœur d’un marché à 91 milliards

 

 

Depuis que les juges d’instruction ont confié la délégation judiciaire à la SR, les enquêteurs avancent « avec une minutie presque chirurgicale », pièce après pièce, dans ce dossier classé sensible. Le contrat d’électrification rurale, attribué par entente directe à AEE Power EPC pour un montant colossal de 91 milliards FCFA, couvre les régions de Louga, Kaffrine, Kédougou, Saint-Louis et Tambacounda.

 

Mais c’est surtout l’avance de démarrage de 37 733 592 000 FCFA qui focalise les attentions : son utilisation reste nimbée de zones d’ombre, notamment pour les bailleurs espagnols qui refusent toujours de « lever le verrou » tant que des explications claires ne leur sont pas fournies.

 

Le rôle clé de Saer Niang : un témoignage qui éclaire les failles du contrat

 

 

Avant l’audition du patron d’AEE Power Sénégal, les enquêteurs ont écouté deux hommes clés :

 

  • Thierno Alassane Sall, initiateur de la plainte,

  • Saer Niang, ancien directeur général de l’ARCOP.

 

 

Selon L’Observateur, l’intervention de Saer Niang a été capitale : les gendarmes ont choisi de le laisser dérouler son expertise sans l’interrompre. Il a éclairé les différends contractuels opposant :

 

 AEE Power EPC à AEE Power Sénégal

 AEE Power Sénégal à l’ASER

 

Mais surtout, il a levé un coin de voile sur une anomalie majeure : les garanties et assurances émises par SONAC n’auraient été payées qu’après l’encaissement de l’avance de démarrage, en violation de l’article 13 du Code CIMA, qui exige un paiement préalable.

Conséquence directe : la nullité des garanties. Une faille juridique potentiellement dévastatrice.

 

Les bailleurs espagnols bloquent tout : Santander et Cesce inflexibles

 

 

À la suite de plusieurs interrogations restées sans réponse, notamment sur l’utilisation exacte des 37 milliards FCFA, la Banque Santander et l’agence d’assurance-crédit Cesce ont décidé de geler les financements. Une suspension lourde de conséquences : près de 15 mois de paralysie totale du projet.

 

Malgré les décisions judiciaires sénégalaises – dont l’ordonnance du 21 novembre 2024 confirmant la suspension du marché, puis une autre l’annulant par rétractation – Santander et Cesce n’ont jamais levé le gel.

L’Observateur souligne que ces institutions « n’ont ni modifié leurs exigences ni assoupli leur position ».

 

Une mission sénégalaise attendue en Espagne : opération reconquête

 

 

Selon les sources du même quotidien, une délégation sénégalaise composée de responsables :

 

  • du ministère des Finances et du Budget,

  • du ministère de l’Énergie,

 

 

s’envolera pour l’Espagne la semaine prochaine.

Objectif : tenter une ultime médiation pour convaincre Santander et Cesce de débloquer les fonds. Une démarche qualifiée « d’urgence absolue » par les sources citées.

 

Une audition décisive : l’AEE Power Sénégal face aux enquêteurs

 

 

L’enjeu de ce mercredi est immense. L’Administrateur général d’AEE Power Sénégal devra :

 

  • expliquer l’utilisation de l’avance de 37 milliards,

  • clarifier la gestion des garanties SONAC,

  • répondre aux accusations de violation contractuelle soulevées par Me Boubacar Koïta & Associés,

  • éclairer les zones d’ombre relevées par l’ARCOP, Santander et Cesce.

 

 

L’interrogatoire pourrait enfin révéler les responsabilités réelles dans ce dossier où chaque pièce semble conduire à une nouvelle énigme.

 

 



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Thiès : le maire Babacar Diop interpelle les entreprises minières sur l’impact environnemental et social

Lors des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de Thiès, Babacar Diop, a appelé les sociétés minières à respecter l’environnement, les infrastructures et la vie des populations.

 

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a lancé un appel solennel aux entreprises minières de la région pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.

« Les entreprises doivent respecter notre environnement. Elles ne doivent pas détruire nos routes, ni fragiliser le rail, ni mettre en danger des vies alors qu’elles brassent des milliards », a déclaré le maire, regrettant les impacts visibles de l’activité minière sur la ville et ses habitants.

Dans son intervention, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité d’une justice sociale et d’une prise en considération des populations locales. « C’est un appel du cœur pour penser à ces pauvres gens, Monsieur le Ministre », a-t-il lancé.

Le maire a conclu son discours en rappelant que certaines richesses naturelles sont inestimables et ne sauraient être monnayées : « Il y a des choses que l’argent ne peut pas acheter. Vous ne pouvez pas acheter le vent, le soleil ou la pluie… »




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