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[1 jour, 1 ministre] Ousmane Diagne : Ancien Proc’-rebelle, nouveau gardien de l’équilibre de la balance judiciaire


Rédigé le Mardi 16 Avril 2024 à 14:59 | Lu 31 fois | 0 commentaire(s)



[1 jour, 1 ministre] Ousmane Diagne : Ancien Proc’-rebelle, nouveau gardien de l’équilibre de la balance judiciaire
L’ex avocat général de la cour Suprême, Ousmane Diagne, connu pour son intégrité et son attachement aux principes du droit, a été choisi par les nouvelles autorités étatiques pour redresser une balance judiciaire en déséquilibre chronique. L’ancien procureur de la République est un magistrat debout, au propre comme au figuré.
 
 
 
Beaucoup ont tiré un chapeau bas au Premier ministre Ousmane Sonko pour son casting des membres de son équipe gouvernementale. Si des bémols subsistent sur quelques-uns des profils du nouvel attelage, les Sénégalais sont, tout de même, unanimes sur le choix porté sur le magistrat Ousmane Diagne à la tête du ministère de la Justice. Personnalité intrépide un peu raidie par des années d’expériences au parquet, le nouveau garde des sceaux est un homme aux principes judiciairement charpentés, et viscéralement collé au droit et à l’éthique.  
 
 
Il porte fièrement, depuis plus d’une décennie, la réputation d’homme intègre et de magistrat incorruptible qui préfère se mettre l’exécutif à dos que de trahir son serment qui est de dire le droit au nom du peuple. D’ailleurs plus d’une fois dans sa carrière, Ousmane Diagne, procureur de la République sous Abdoulaye Wade et sous Macky Sall, a refusé -sans hésiter- à exécuter les ordres de l’exécutif sur des dossiers politico-judiciaires surmédiatisés dans lesquels sa complaisance était recherchée. Mais, tenant tête aux présidents susmentionnés et à leurs différents gardes des sceaux, jamais il n’a flanché. Les affaires Thiaat et Alioune Tine en sont une parfaite illustration.
 
 
Indépendant jusqu’au bout des ongles, l’ancien chef du parquet de Dakar avait opposé un niet catégorique à son ministre de tutelle d’alors, Cheikh Tidiane Sy qui voulait neutraliser par voie judiciaire ces farouches opposants au troisième mandat du Pape du Sopi et figure de proue des mouvements contestataires : le M23 et le Y en a marre.
 
« J’ai toujours été un procureur de la République, jamais un procureur du gouvernement »
 
 
Débarqué du parquet en mai 2013 pour des désaccords avec l’ancienne ministre de la justice, Aminata Touré, Ousmane Diagne profite de l’occasion de sa passation de service pour solder des comptes et mettre en garde son successeur, Serigne Bassirou Guèye. « J’ai travaillé avec plusieurs gardes des sceaux. À l’exception notable du professeur Moustapha Sourang, à qui je rends hommage, j’ai toujours eu de grandes difficultés en certains moments. (…) J’ai effectivement la réputation de dire ce que je pense et là où je pense. Je n’ai jamais été autre chose qu’un procureur de la République, pas un procureur du gouvernement », a-t-il asséné dans un discours aux allures de dernier réquisitoire d’un procureur sortant.
 
Il ajoute à l’attention de la tutelle incarné par Mimi Touré : « À chaque fois qu’il m’a été possible de dire non. J’ai dit non de la façon la plus ferme, la plus irrévocable. Et Dieu m’est témoin que je n’ai aucun regret. L’indépendance ça s’assume, ça se paie. Je dois reconnaître que je n’ai absolument aucun regret. Si c’était à refaire, ce que j’ai fait pour mériter de partir, je l’aurais refait mille fois. J’ai toujours dit à mes élèves au Centre de Formation Judiciaire que ce n’est pas parce que nous sommes du parquet que nous ne devons pas être indépendants ». Cette indépendance lui a valu plusieurs mutations-sanctions dont la dernière a été actée le 20 février dernier (il avait saisi la Dic suite une plainte d’Ousmane Sonko contre Me Papa Samba So dans l’affaire Sweet beauté) mais cela ne l’a guère dévié de sa ligne de conduite.
 
 
 
Sur l’éternel débat de l’indépendance de la justice, l’ancien doyen des juges et actuel garant de l’équilibre de la balance judiciaire a une position tranchée, sans aucune nuance. « Nous sommes d’abord et avant tout des magistrats. Nous devenons magistrat du parquet ou du siège en fonction tout simplement du fait du Prince, en fonction des affectations. Il n’y a pas de mérite particulier d’être au parquet ou au siège parce qu’on est indépendant ou pas. On est magistrat tout court ! Justement on a vocation à exercer toutes les fonctions que nous devons exercer dans le cadre de la mission qui nous a été confiée par la nation dans la mesure où la justice est rendue au nom du peuple sénégalais et pas au nom de qui que ce soit », souligne-t-il sans ambages.
 
Réconcilier la justice avec le peuple, une mission sacerdotale
 
Installé dans ses nouvelles fonctions de ministre de la justice, garde des sceaux, jeudi dernier, la mission de Ousmane Diagne a clairement été définie par le Chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye lors de son premier message à la nation prononcé la veille de la 64e fête de l’indépendance, le 3 avril 2024 : « redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue ». Le président de la République a annoncé, dans ce sillage, l’organisation « des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice ».
 
 
 
Sa carrure, sa maîtrise des arcanes de la justice et le respect qu’il inspire à ses confrères de la grande famille judiciaire seront, à coup sûr, des atouts qu’Ousmane Diagne pourra mettre à profit pour mener à bien la mission qui lui est confiée : rééquilibrer la balance judiciaire.

seneweb



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Thiès : le maire Babacar Diop interpelle les entreprises minières sur l’impact environnemental et social

Lors des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de Thiès, Babacar Diop, a appelé les sociétés minières à respecter l’environnement, les infrastructures et la vie des populations.

 

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes sur le secteur minier, le maire de la ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a lancé un appel solennel aux entreprises minières de la région pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.

« Les entreprises doivent respecter notre environnement. Elles ne doivent pas détruire nos routes, ni fragiliser le rail, ni mettre en danger des vies alors qu’elles brassent des milliards », a déclaré le maire, regrettant les impacts visibles de l’activité minière sur la ville et ses habitants.

Dans son intervention, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité d’une justice sociale et d’une prise en considération des populations locales. « C’est un appel du cœur pour penser à ces pauvres gens, Monsieur le Ministre », a-t-il lancé.

Le maire a conclu son discours en rappelant que certaines richesses naturelles sont inestimables et ne sauraient être monnayées : « Il y a des choses que l’argent ne peut pas acheter. Vous ne pouvez pas acheter le vent, le soleil ou la pluie… »



TAKUSSANOU SAFAR



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Fraude et corruption : la CENTIF confie 46 affaires majeures au Procureur

La Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) frappe fort en 2024. Son rapport annuel, rendu public cette semaine, met en évidence une véritable montée en puissance du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). La sortie du Sénégal de la liste grise du Groupe d’Action financière (GAFI) le 25 octobre 2024 marque une étape décisive dans ce combat.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La CENTIF a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes (DOS) en 2024, soit une hausse de 15 % par rapport à 2023. Les banques et établissements financiers demeurent les principaux acteurs de la vigilance, représentant 83 % des signalements. Les déclarations de transactions en espèces (DTE), obligatoires pour les opérations supérieures à 15 millions de FCFA, ont explosé de 151 %, passant de 17 millions à 42,7 millions FCFA.
Le rapport révèle que fraude, corruption et infractions fiscales restent les principales cibles du dispositif. La fraude domine les signalements (60 % des cas), suivie de la corruption et des infractions fiscales. En revanche, les cas de faux et usage de faux ou de contrebande ont reculé.
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En matière judiciaire, la CENTIF a transmis 46 dossiers au Procureur du Pool judiciaire financier, contre un nombre inférieur l’an passé. Les classements sans suite ont reculé de 36 %, traduisant « une meilleure qualité des analyses », note le président Cheikh Mouhamadou Bamba Siby dans l’avant-propos du document.
Depuis son inscription sur la liste des juridictions sous surveillance en janvier 2021, le Sénégal s’était engagé à mettre en œuvre 49 mesures correctives. Selon Cheikh Mouhamadou Bamba Siby, « l’atteinte de ces résultats est le fruit d’une synergie entre les acteurs nationaux et les partenaires internationaux ». Une performance qui pourrait bien consolider la réputation du pays sur la scène financière mondiale.


Hajj 2026 : ouverture des préinscriptions dès le 1er octobre au Sénégal

La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam (Dgp) a annoncé le lancement des préinscriptions pour le Hajj 2026. À partir du mercredi 1er octobre, les candidats pourront s’inscrire dans toutes les agences de la Banque Islamique du Sénégal (BIS).

Pour cette édition, le coût du pèlerinage a été fixé à 4 300 000 francs CFA. Les pèlerins auront le choix entre deux modalités de paiement : un règlement en une seule fois ou un paiement échelonné. Dans ce dernier cas, un premier versement de 2 300 000 francs CFA sera exigé, suivi d’un second versement de 2 000 000 francs CFA.

La Dgp précise que ces préinscriptions interviennent avant la publication du package officiel 2026, lequel détaillera les prestations incluses dans l’organisation du pèlerinage.



Best Fm Tv en Live : Emission Jottayu Mouride Sadikh du 11 juillet 2025 par imam Abdoulaye thiam