Le président du parti Jëf-Jël, Talla Sylla, a réagi aux propos d’Ousmane Sonko sur le « problème d’autorité » au Sénégal, affirmant que le pays fait face à une crise liée au non-respect des piliers républicains. « Le Sénégal traverse, et M. Ousmane Sonko le confirme lui-même, non pas une crise, mais un problème fondamental d’autorité, résidant dans la difficulté de certains à accepter les piliers inaliénables de notre République », a déclaré l’ancien maire de Thiès, interpellant la société civile, la presse, les magistrats et les démocrates.
Pour Talla Sylla, l’autorité repose sur trois piliers : « L’autorité divine et populaire, exprimée par le verdict souverain des urnes lors de l’élection présidentielle de mars 2024 ; l’autorité constitutionnelle et légale, définie par la Constitution et les lois ; et l’autorité présidentielle, qui établit une hiérarchie institutionnelle claire par le décret nommant le Premier ministre. »
Il a ajouté : « Lorsque M. Sonko affirme que le Sénégal n’est pas en crise, il confirme la nécessité de reconnaître et respecter ces autorités légitimes. » Jëf-Jël, qui se présente comme un défenseur des libertés et de la démocratie, dénonce fermement « toute tentative de saper les fondements de notre République ».
Un appel à protéger les contre-pouvoirs
Talla Sylla s’est insurgé contre les attaques visant la société civile, la presse, les magistrats et les démocrates, qualifiées d’« injustifiées, de diatribes et de menaces ». Selon lui, ces actions cherchent à « faire taire les voix indépendantes, affaiblir les contre-pouvoirs et semer la discorde, ce qui est inacceptable dans une démocratie vivante ».
Pour éviter que cette crise d’autorité ne dégénère, Talla Sylla propose une solution claire : « Accepter la volonté du peuple exprimée par le vote et se soumettre à la hiérarchie institutionnelle prévue par la Constitution, les lois et les règlements. » Il a rappelé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a l’obligation de faire respecter son serment.
L’ancien ministre-conseiller de Macky Sall a insisté : « Il ne s’agit pas d’une affaire de parti ou d’intérêts personnels, mais de la survie de notre République et de notre démocratie. Les Sénégalais ont rejeté l’ère du parti-État et ne permettront pas l’instauration d’un homme-État. »
Jëf-Jël appelle à l’unité des forces vives pour sauvegarder les acquis démocratiques et garantir un avenir stable. « La République, rien que la République ! », a conclu Talla Sylla.