Longtemps salué pour la vitalité de sa démocratie et la pacificité de ses alternances politiques, le Sénégal voit pourtant son espace public se dégrader, miné par des débats de plus en plus violents et pauvres sur le fond. Une évolution préoccupante que dénonce Diatou Cissé, ancienne secrétaire générale du Synpics et figure de la RTS.
« Nous avons fini par croire que plus un débat est houleux, plus il est réussi », regrette-t-elle sur la RTS. « Pourtant, un débat de qualité, ce sont des idées et des points de vue qui peuvent parfois heurter, mais qui restent dans le cadre du respect. Quand cela dérive vers des insanités, on sort à la fois du format de l’interview et de l’essence même du débat. »
Pour Diatou Cissé, cette dégradation est aussi liée à un défaut de professionnalisme dans l’organisation des émissions. Elle pointe du doigt la responsabilité des animateurs et des producteurs : « La qualité, à mon avis, dépend d’abord du choix des personnes ressources. Ensuite, de la préparation de l’émission. Et surtout, de la capacité de l’animateur à s’imposer avec courtoisie, afin d’éviter que le débat ne soit dévoyé par des injures ou des attaques en dessous de la ceinture. »
Face à cette tendance, l’ancienne journaliste appelle à un sursaut éthique et à un retour à des débats nourris par des idées, plutôt que par des invectives.
« Nous avons fini par croire que plus un débat est houleux, plus il est réussi », regrette-t-elle sur la RTS. « Pourtant, un débat de qualité, ce sont des idées et des points de vue qui peuvent parfois heurter, mais qui restent dans le cadre du respect. Quand cela dérive vers des insanités, on sort à la fois du format de l’interview et de l’essence même du débat. »
Pour Diatou Cissé, cette dégradation est aussi liée à un défaut de professionnalisme dans l’organisation des émissions. Elle pointe du doigt la responsabilité des animateurs et des producteurs : « La qualité, à mon avis, dépend d’abord du choix des personnes ressources. Ensuite, de la préparation de l’émission. Et surtout, de la capacité de l’animateur à s’imposer avec courtoisie, afin d’éviter que le débat ne soit dévoyé par des injures ou des attaques en dessous de la ceinture. »
Face à cette tendance, l’ancienne journaliste appelle à un sursaut éthique et à un retour à des débats nourris par des idées, plutôt que par des invectives.