Participation à une manifestation sans autorisation administrative préalable. C’est ce délit qui est reproché à Thiécouta Ndiaye, Birane Sy, Alassane Sow, Lamine Camara, Ngor Séne, Achille Mané, Abdourahmane Diallo, Daouda Ndour, Youssoupha Kandé, Mbaye Dramé, Kara Séne, Abdoulaye Niang et Dame Dieng. Ils ont comparu devant le tribunal des flagrants délits de Mbour à l'audience des flagrants délits.
Pour rappel, mercredi dernier, des affrontements ont éclaté entre les policiers et des conducteurs de motos Jakarta. Ce qui avait créé de graves troubles à l'ordre public. Treize personnes ont été arrêtées et jugées.
Parmi elles, seul Alassane Sow a reconnu avoir participé aux manifestations. Le reste du groupe a nié ce qu'on leur reproche.
Quoi qu’il en soit, les problèmes d'assurance, de carte grise et de permis, de gilet et de casque ont poussé les conducteurs de Jakarta à descendre dans la rue créant une véritable intifada.
Le juge a relevé le constat qu’aucun d’entre eux ne détient un document.
"Les policiers ne font que leur travail et pour les mettre à l'aise, il faut que vous cherchiez les documents qu'il vous faut pour l'exercice de votre travail. Il y a des lois et des règlements qui régissent toutes les choses de la vie.
Si on veut être dans une république, il faut se conformer aux lois et règlements qui régissent la société. Les policiers resteront tels qu'ils sont, ils ne changeront pas leur système de travail. Sinon le pays serait ingouvernable », a précisé le juge. Il a demandé aux conducteurs de motos de Jakarta de se conformer aux règles en se procurant tous les documents.
Le tribunal a reconnu tous les 13 prévenus coupables. Ils ont été condamné à 3 mois assortis du sursis et une amende de 20.000 francs CFA.
« Si un conducteur fait un délit ou une infraction, il faudra l'identifier la matricule et le gilet facilitent le travail", argumente le juge.
Le président de séance a tenu à leur dire qu'il fallait qu'ils évitent de penser que tout ce qu'un policier fait était pour les arnaquer.
"Allez chercher des papiers. Il faut respecter les institutions. Si le pays est en développement, ce sera plus bénéfique pour tous les citoyens", a balancé le juge.
Après le juge, la procureur a sermonné les treize prévenus et a requis l'application de la loi.
Me Abdoulaye Tall a invoqué la clémence du tribunal.
"Des fois, c'est très compliqué avec la police. Ce sont des jeunes qui ne cherchent qu'à travailler. Certains ne gagnent que 2.500 F CFA dans la journée. Certains viennent de loin dans les villages. Il faut leur donner une seconde chance", assure Me Tall qui défendait les treize prévenus. Il n'a pas manqué de dire aux prévenus que le port du gilet est un moyen d'identifier chaque personne surtout qu’il y a beaucoup d'insécurité avec les vols à l'arraché », argumente-t-il.