Lancé en octobre 2024 par les nouvelles autorités avec un financement de 18 493,83 milliards FCFA sur cinq ans, l’Agenda « Sénégal 2050 » nécessite une diversification des sources de financement. Pour la première fois, l’État ouvre un emprunt obligataire à sa diaspora, mobilisant l’épargne des ressortissants à l’étranger dans cette stratégie de développement endogène.
Le gouvernement sénégalais a annonc jeudi le lancement d’un emprunt obligataire par appel public à l’épargne de 300 milliards de francs CFA, marqué par une innovation majeure : l’ouverture aux Sénégalais de la diaspora.
La période de souscription de cette troisième émission obligataire de l’année 2025 s’étalera du 22 septembre au 10 octobre, selon un communiqué du ministère des Finances et du Budget rendu public ce mercredi à Dakar.
L’opération, structurée en collaboration avec la Société de gestion et d’intermédiation Impaxis Securities comme arrangeur principal, s’inscrit dans la stratégie gouvernementale de diversification des sources de financement de l’économie nationale.
Financer l’Agenda « Sénégal 2050 »
Cette opération financière s’inscrit dans la mise en œuvre de l’Agenda « Sénégal 2050 », le nouveau référentiel des politiques publiques lancé en octobre 2024 par le président Bassirou Diomaye Faye. Ce plan, qui remplace le Plan Sénégal émergent (PSE) de l’ancien régime, nécessite un financement colossal de 18 493,83 milliards FCFA pour sa première phase (2025-2029).
Selon les prévisions officielles, 62,3% de ces ressources seront mobilisées par le secteur public, 14,1% par le secteur privé et 23,6% via des partenariats public-privé (PPP). L’État vise une croissance économique de 7% d’ici 2029 et ambitionne de ramener le ratio d’endettement de 84% à 70% d’ici la fin du premier mandat présidentiel.
Les fonds levés alimenteront le financement de projets stratégiques dans des secteurs prioritaires : éducation, santé, énergies renouvelables, agriculture, numérique, logistique et aménagement du territoire. Le plan prévoit notamment la décentralisation autour de huit pôles territoriaux pour créer des champions nationaux et développer un secteur privé fort.
« Cette opération constitue un instrument fiable et compétitif garantissant sécurité et rendement aux souscripteurs, tout en participant à la concrétisation des projets structurants », souligne le communiqué officiel.
Innovation diaspora
La grande nouveauté de cette émission réside dans l’introduction d’un volet spécifiquement dédié à la diaspora sénégalaise, permettant aux ressortissants établis à l’étranger de participer directement au financement du développement national « à travers un dispositif simple et sécurisé ».
Cette initiative répond à la volonté des nouvelles autorités de mobiliser la diaspora sénégalaise, qui joue déjà un rôle crucial dans l’économie grâce à ses envois de fonds. Elle s’inscrit dans la stratégie de diversification des financements à travers des « mécanismes innovants », comme l’avait annoncé Souleymane Diallo, directeur de la Planification des politiques économiques.
Cette initiative vise à mobiliser l’épargne des millions de Sénégalais résidant hors du pays et témoigne de la volonté étatique d’associer toutes les composantes de la nation au processus de développement.
Consolidation de la souveraineté économique
L’emprunt obligataire s’inscrit dans une démarche plus large de « consolidation de la souveraineté économique » par le recours à des modes de financement alternatifs impliquant investisseurs nationaux, diaspora et partenaires internationaux.
Cette stratégie fait écho aux orientations du parti Pastef, arrivé au pouvoir en mars 2024, qui prône un développement « juste, prospère et souverain ». L’audit des finances publiques mené à l’arrivée des nouvelles autorités avait révélé de « graves errements » du régime précédent, avec notamment 57% des recettes mobilisées allouées au service de la dette en 2023.
Le gouvernement mise sur le succès des précédentes émissions pour confirmer « la crédibilité de l’État du Sénégal sur les marchés financiers » et la « confiance renouvelée des investisseurs nationaux et internationaux ».
L’exécutif appelle l’ensemble des citoyens, résidents et diaspora, ainsi que les investisseurs institutionnels et privés, à « répondre massivement à cet appel » pour édifier « un Sénégal plus souverain, solidaire et prospère ».
Le gouvernement sénégalais a annonc jeudi le lancement d’un emprunt obligataire par appel public à l’épargne de 300 milliards de francs CFA, marqué par une innovation majeure : l’ouverture aux Sénégalais de la diaspora.
La période de souscription de cette troisième émission obligataire de l’année 2025 s’étalera du 22 septembre au 10 octobre, selon un communiqué du ministère des Finances et du Budget rendu public ce mercredi à Dakar.
L’opération, structurée en collaboration avec la Société de gestion et d’intermédiation Impaxis Securities comme arrangeur principal, s’inscrit dans la stratégie gouvernementale de diversification des sources de financement de l’économie nationale.
Financer l’Agenda « Sénégal 2050 »
Cette opération financière s’inscrit dans la mise en œuvre de l’Agenda « Sénégal 2050 », le nouveau référentiel des politiques publiques lancé en octobre 2024 par le président Bassirou Diomaye Faye. Ce plan, qui remplace le Plan Sénégal émergent (PSE) de l’ancien régime, nécessite un financement colossal de 18 493,83 milliards FCFA pour sa première phase (2025-2029).
Selon les prévisions officielles, 62,3% de ces ressources seront mobilisées par le secteur public, 14,1% par le secteur privé et 23,6% via des partenariats public-privé (PPP). L’État vise une croissance économique de 7% d’ici 2029 et ambitionne de ramener le ratio d’endettement de 84% à 70% d’ici la fin du premier mandat présidentiel.
Les fonds levés alimenteront le financement de projets stratégiques dans des secteurs prioritaires : éducation, santé, énergies renouvelables, agriculture, numérique, logistique et aménagement du territoire. Le plan prévoit notamment la décentralisation autour de huit pôles territoriaux pour créer des champions nationaux et développer un secteur privé fort.
« Cette opération constitue un instrument fiable et compétitif garantissant sécurité et rendement aux souscripteurs, tout en participant à la concrétisation des projets structurants », souligne le communiqué officiel.
Innovation diaspora
La grande nouveauté de cette émission réside dans l’introduction d’un volet spécifiquement dédié à la diaspora sénégalaise, permettant aux ressortissants établis à l’étranger de participer directement au financement du développement national « à travers un dispositif simple et sécurisé ».
Cette initiative répond à la volonté des nouvelles autorités de mobiliser la diaspora sénégalaise, qui joue déjà un rôle crucial dans l’économie grâce à ses envois de fonds. Elle s’inscrit dans la stratégie de diversification des financements à travers des « mécanismes innovants », comme l’avait annoncé Souleymane Diallo, directeur de la Planification des politiques économiques.
Cette initiative vise à mobiliser l’épargne des millions de Sénégalais résidant hors du pays et témoigne de la volonté étatique d’associer toutes les composantes de la nation au processus de développement.
Consolidation de la souveraineté économique
L’emprunt obligataire s’inscrit dans une démarche plus large de « consolidation de la souveraineté économique » par le recours à des modes de financement alternatifs impliquant investisseurs nationaux, diaspora et partenaires internationaux.
Cette stratégie fait écho aux orientations du parti Pastef, arrivé au pouvoir en mars 2024, qui prône un développement « juste, prospère et souverain ». L’audit des finances publiques mené à l’arrivée des nouvelles autorités avait révélé de « graves errements » du régime précédent, avec notamment 57% des recettes mobilisées allouées au service de la dette en 2023.
Le gouvernement mise sur le succès des précédentes émissions pour confirmer « la crédibilité de l’État du Sénégal sur les marchés financiers » et la « confiance renouvelée des investisseurs nationaux et internationaux ».
L’exécutif appelle l’ensemble des citoyens, résidents et diaspora, ainsi que les investisseurs institutionnels et privés, à « répondre massivement à cet appel » pour édifier « un Sénégal plus souverain, solidaire et prospère ».