Le FRAPP demande l’abrogation de l’article 254 du Code pénal et rappelle le rôle d'un procureur


Rédigé le Jeudi 12 Juin 2025 à 18:03 | Lu 16 fois | 0 commentaire(s)



Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) monte une nouvelle fois au créneau contre l’article 254 du Code pénal sénégalais, qu’il qualifie de vestige colonial servant à réprimer la liberté d’expression. Dans un communiqué , le mouvement alerte sur l’usage récurrent de cet article pour poursuivre journalistes, activistes et opposants politiques.
 
 
Alors que le débat national s’est récemment focalisé sur l’article 80 concernant la sûreté de l’État, FRAPP affirme que l’article 254 est, en réalité, l’outil le plus utilisé pour museler les critiques du pouvoir. Selon le mouvement, le recours systématique du procureur à cet article traduit une volonté d’intimidation et de restriction du débat public.
 
Face à cette situation, FRAPP exhorte le comité ad hoc chargé de la mise en œuvre des recommandations des Assises de la Justice à inscrire l’abrogation de l’article 254 parmi les priorités législatives. « Il est impératif que la parole politique sorte du champ pénal pour garantir un débat libre et pluraliste », affirme l’organisation. Cette réforme, selon le mouvement, permettrait de désamorcer des tensions judiciaires inutiles et de recentrer l’action de la justice sur des enjeux essentiels tels que la souveraineté et la justice sociale. "C’est une mesure simple, juste et urgente, pour ouvrir enfin une ère de maturité démocratique", clame le mouvement.
 
Dans son communiqué, FRAPP souligne également le rôle fondamental du procureur de la République, qui ne doit pas être perçu comme un simple exécutant du pouvoir en place. "Il est appelé à garantir les libertés fondamentales et à respecter le pluralisme politique", a déclaré le Frapp.
 
 
 
 


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