Le mobile money représente près de 15 000 milliards de francs CFA de flux annuels, soit 90 % des transactions financières au Sénégal. Mais malgré son poids stratégique, le secteur reste vulnérable, a prévenu le député Abdoul Ahad Ndiaye, invité de l’émission Tolluway sur Seneweb.
« Je m’oppose à l’État parce que je connais ce secteur. Les émetteurs de monnaie électronique évoluent dans un domaine très volatile. Ils sont vulnérables et le secteur peut vite s’affaisser », a déclaré le parlementaire, membre de PASTEF.
Pour lui, l’importance stratégique du mobile money ne fait aucun doute : « Dans ce secteur, il y a un flux de 15 000 milliards, presque 90 % des flux financiers. C’est un secteur avec lequel il ne faut pas rigoler. C’est hyper stratégique et important. »
S’il dit ne pas être opposé à l’initiative de l’État, Abdoul Ahad Ndiaye plaide pour une approche concertée : « Je ne suis pas contre le projet, mais je souhaite que des amendements soient proposés et qu’il y ait des échanges francs. » Il invite ainsi les autorités à associer les opérateurs, les associations professionnelles et la commission numérique de l’Assemblée nationale.
Selon le député, une taxe mal calibrée risque de compromettre des années d’efforts pour l’inclusion financière. « L’inclusion financière doit être une réalité. Nous ne gérons pas notre monnaie et c’est un grand problème. L’argent ne circule pas parce que nous sommes dans un pays informel. L’argent n’est pas injecté dans le circuit économique », a-t-il expliqué.
Il insiste sur la contribution des fintechs dans ce processus : « Les fintechs permettent d’avoir une traçabilité et une relation de confiance avec le secteur informel, qui aide à asseoir l’inclusion financière et à formaliser progressivement ce secteur. Cela a été un travail de longue haleine pour faire accepter l’usage des codes QR. Cette taxe risque d’affaisser le secteur et de mettre en péril tout ce travail. »
Le parlementaire reconnaît toutefois que « les opérateurs sont d’accord pour être taxés sur leur chiffre d’affaires », mais estime que les taux envisagés pourraient être contre-productifs. Selon lui, la seule marge de manœuvre, après l’adoption de la loi, résidera dans une révision du décret d’application.
Un appel à la concertation
Abdoul Ahad Ndiaye en a également profité pour dénoncer les pratiques des banques locales, qu’il accuse de privilégier les plus riches et de ne prêter qu’aux clients disposant de garanties solides, au détriment de l’économie productive. « L’État doit trouver les moyens de mobiliser l’épargne nationale et d’injecter ces ressources dans l’économie réelle », a-t-il martelé.
Enfin, il a mis en lumière un autre défi : la transparence. « Les transactions déclarées atteignent 15 000 milliards, mais l’État peine à auditer efficacement ce système. Le gouvernement doit avoir une vue accrue sur ces transactions », a-t-il soutenu, plaidant pour un rôle renforcé de La Poste dans l’inclusion financière.
Le député regrette que les principaux acteurs aient été écartés des discussions : « J’invite les autorités à recevoir les opérateurs, les associations et la commission numérique de l’Assemblée nationale. Nous n’avons pas le droit de prendre des décisions qui pourraient casser un secteur aussi vital. »
« Je m’oppose à l’État parce que je connais ce secteur. Les émetteurs de monnaie électronique évoluent dans un domaine très volatile. Ils sont vulnérables et le secteur peut vite s’affaisser », a déclaré le parlementaire, membre de PASTEF.
Pour lui, l’importance stratégique du mobile money ne fait aucun doute : « Dans ce secteur, il y a un flux de 15 000 milliards, presque 90 % des flux financiers. C’est un secteur avec lequel il ne faut pas rigoler. C’est hyper stratégique et important. »
S’il dit ne pas être opposé à l’initiative de l’État, Abdoul Ahad Ndiaye plaide pour une approche concertée : « Je ne suis pas contre le projet, mais je souhaite que des amendements soient proposés et qu’il y ait des échanges francs. » Il invite ainsi les autorités à associer les opérateurs, les associations professionnelles et la commission numérique de l’Assemblée nationale.
Selon le député, une taxe mal calibrée risque de compromettre des années d’efforts pour l’inclusion financière. « L’inclusion financière doit être une réalité. Nous ne gérons pas notre monnaie et c’est un grand problème. L’argent ne circule pas parce que nous sommes dans un pays informel. L’argent n’est pas injecté dans le circuit économique », a-t-il expliqué.
Il insiste sur la contribution des fintechs dans ce processus : « Les fintechs permettent d’avoir une traçabilité et une relation de confiance avec le secteur informel, qui aide à asseoir l’inclusion financière et à formaliser progressivement ce secteur. Cela a été un travail de longue haleine pour faire accepter l’usage des codes QR. Cette taxe risque d’affaisser le secteur et de mettre en péril tout ce travail. »
Le parlementaire reconnaît toutefois que « les opérateurs sont d’accord pour être taxés sur leur chiffre d’affaires », mais estime que les taux envisagés pourraient être contre-productifs. Selon lui, la seule marge de manœuvre, après l’adoption de la loi, résidera dans une révision du décret d’application.
Un appel à la concertation
Abdoul Ahad Ndiaye en a également profité pour dénoncer les pratiques des banques locales, qu’il accuse de privilégier les plus riches et de ne prêter qu’aux clients disposant de garanties solides, au détriment de l’économie productive. « L’État doit trouver les moyens de mobiliser l’épargne nationale et d’injecter ces ressources dans l’économie réelle », a-t-il martelé.
Enfin, il a mis en lumière un autre défi : la transparence. « Les transactions déclarées atteignent 15 000 milliards, mais l’État peine à auditer efficacement ce système. Le gouvernement doit avoir une vue accrue sur ces transactions », a-t-il soutenu, plaidant pour un rôle renforcé de La Poste dans l’inclusion financière.
Le député regrette que les principaux acteurs aient été écartés des discussions : « J’invite les autorités à recevoir les opérateurs, les associations et la commission numérique de l’Assemblée nationale. Nous n’avons pas le droit de prendre des décisions qui pourraient casser un secteur aussi vital. »